Ce qui change
Avant juin-juillet 2024
Depuis le coup de force de 2017, le président de la République était « jupitérien », sur le modèle très français d’une monarchie absolue.
Son Premier ministre était une sorte de premier secrétaire de l’Élysée. Philippe, Borne, Attal.
L’assemblée nationale était une chambre d’enregistrement. La majorité, absolue puis relative (49.3), était centriste, le jeu parlementaire se fondant sur deux extrêmes forts. Plus aucune place n’étant laissée à la gauche normale et à la droite de gouvernement vidées d’une partie de leurs membres au profit du centre.
Depuis juillet 2024
Le président règne, mais il ne gouverne plus, selon la formule bien connue d’une monarchie constitutionnelle à l’anglaise. Il ne conserve que les affaires étrangères.
Son Premier ministre est le vrai chef du gouvernement et le leader de la majorité parlementaire.
L’assemblée nationale est polarisée entre la droite et la gauche. Le parti qui n’est pas au pouvoir est dirigé par un chef de l’opposition. Le centre et les deux extrêmes sont très faibles.
Ce qui ne change pas
L’appareil technocratique de l’administration demeure. La domination bureaucratique s’exerce en particulier via, d‘abord, le ministère des Finances, qui lui donne l’énergie dont il a besoin, les ministères de l’Intérieur et de la Justice, qui lui permettent d’exercer sa répression sur le peuple, le ministère de l’Éducation nationale, qui est son appareil reproducteur, et l’armée, qui est à part et dont le président reste tout de même le chef.