Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Roger Cukierman, était l’invité de RTL dimanche 15 novembre, au surlendemain des attentats qui ont fait au moins 129 morts, vendredi dernier.
Il estime que les familles juives n’étaient pas visées dans cet attentat et veut que les pays occidentaux aient une réponse forte face à l’État islamique, qui est « l’ennemi numéro 1 », selon lui.
« Les juifs de France sont dans la peine, comme tous les Français, ce qui est arrivé est épouvantable, regrette-t-il. La réaction des forces vives du pays a été saine. C’est réconfortant car cela prouve que l’on est capable de réagir face à une agression épouvantable, une barbarie sans nom. Nous sommes solidaires de tous les Français dans cette terrible épreuve. »
Il n’a pas estimé que les juifs de France devaient quitter le pays après cette nouvelle attaque, 11 mois après les attentats de janvier. « On a conscience que le monde entier est en danger, des attentats il y en partout », rappelle-t-il. Roger Cukierman ne pense « pas du tout » que la communauté juive était visée dans cette attaque : « On a visé la jeunesse de France, ne cherchons pas de mauvaises excuses à une agression innommable. »
Roger Cukierman souhaite en revanche une réponse virulente face à l’État islamique, à commencer à l’intérieur des frontières françaises. « Il est malsain qu’en France des mosquées soient financées par des pays étrangers », juge-t-il.
« Il faudrait souhaiter qu’il y ait un islam de France avec des imams qui parlent français et qui respectent les valeurs de la République, poursuit-il. Peut-être faudrait-il prévoir que, même en violation de la loi de 1905, la France paye les imams. »
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