La Commission européenne vient de lancer une nouvelle attaque massive contre le Code du Travail de plusieurs pays européens, dont la France.
Les Commissaires européens, qui n’ont jamais été élus à ces fonctions stratégiques par qui que ce soit, et parmi lesquels on compte 1 Français sur 27, ont en effet décidé de mettre à l’ordre du jour leur projet de révision de l’actuelle Directive européenne sur le temps de travail.
Ce projet, qui sera examiné au prochain conseil des ministres européens de l’Emploi et des Affaires sociales le 9 juin (article paru le 8 juin, ndlr E&R) à Luxembourg, prévoit le maintien et la pérennisation de la procédure dite d’"opting out", procédure qui permet à une entreprise de déroger, dans un cadre individuel, à la règle du maximum de 48 heures hebdomadaires de travail. Rappelons que cette règle des 48 heures de travail maximum par semaine avait été établie pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs, de même que leur bien-être et leur vie de famille.
L’Europe veut repousser de 48 à 60 heures la durée maximum de travail autorisée
Si cette nouvelle Directive européenne banalisant le travail au-delà des 48 heures par semaine est avalisée par les ministres des 27 Etats européens, les salariés ne disposeront alors plus que d’une ultime protection juridique : la Commission européenne propose de limiter la durée maximale hebdomadaire à 60 heures de travail calculée en moyenne sur trois mois. Du reste, le même projet de révision de la Directive prévoit aussi d’étendre à 12 mois, au lieu de 3, la période de référence pour le calcul de la durée moyenne de travail hebdomadaire.
Autant dire que ce que la Commission européenne a en tête, c’est bien de rendre licites, sinon banales, des semaines de travail pouvant aller jusqu’à 60 heures.
Elle se retranche hypocritement derrière l’idée que cette durée résulterait de "négociations" effectuées par les entreprises au cas par cas avec leur salariés. Mais, compte-tenu de la situation de l’emploi et de la précarisation croissante des contrats de travail, il n’est pas besoin d’être devin pour prévoir que ces "négociations" opposant le salarié-pot-de-terre à l’employeur-pot-de-fer risqueront de tourner rapidement à l’alternative : "c’est 60 heures de travail par semaine ou vous prenez la porte".
Cerise sur le gâteau, ce projet de "modernisation" de la Directive européenne sur le temps de travail prévoit également que le temps de garde sur le lieu de travail ne soit plus considéré comme temps de travail effectif, contrairement à la jurisprudence européenne actuelle.
Une régression sociale de 90 ans en arrière
La "modernisation" concoctée par les dictateurs de Bruxelles revient, avec un cynisme consommé, à affubler du terme de modernité ce qui constitue au contraire une formidable régression sociale. Comme vient de s’en indigner le syndicat FO, il s’agit en effet rien moins que de supprimer la limite des 48 heures de travail hebdomadaire, durée qui avait été fixée par la Convention n°1 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) en… 1919 !
Cette régression sociale de 90 ans en arrière est si spectaculaire que ce projet de révision de la Directive sur le temps de travail – voulu par la Commission européenne depuis des années – a été bloqué depuis des années par quelques Etats, dont la France. Mais cette-fois-ci, il est possible qu’elle soit enfin entérinée par les 27 ministres de l’Emploi et des Affaires sociales qui doivent se réunir à Luxembourg.
Les lobbys industriels très actifs auprès de la Commission européenne exercent une pression considérable, de nombreux nouveaux Etats-membres y sont favorables, et plusieurs capitales jusque là rétives, dont Paris et Londres, ont souligné cette semaine leur volonté d’aboutir sur ce texte.
Conclusion : Le visage hideux de la construction européenne
Avec ce goût pour les antiphrases cyniques et odieuses qui est celui de toutes les dictatures, la "construction européenne" est une déconstruction de tout ce qu’avaient bâti nos aïeux. Sa prétendue "modernité" camoufle un retour impitoyable et sournois à l’Europe du XIXe siècle. Avec les enfants que l’on est en train de remettre au travail à partir de 12 ans, avec des semaines de travail de plus en plus interminables, avec une précarité sociale croissante et tous azimuts, avec la paupérisation du plus grand nombre tandis qu’une infime minorité de fortunes indécentes donne des leçons de morale, la construction européenne nous ramène avec obstination et aveuglement à l’Europe de Dickens.
Ainsi donc, la "construction européenne" apparaît chaque année un peu plus pour ce qu’elle est : une phénoménale régression historique, politique, économique et sociale, une sorte de Restauration dans l’esprit de Louis XVIII et du retour de ces nobles émigrés qui n’avaient, selon le mot fameux de Talleyrand, "rien oublié, ni rien appris".
La dictature européenne est en train de faire régresser la France et tout le continent européen vers une situation moralement inhumaine et socialement explosive. Celle-là même qui provoqua toutes les convulsions tragiques des deux siècles passés.
Union Populaire Républicaine
Source : http://u-p-r.org
Les Commissaires européens, qui n’ont jamais été élus à ces fonctions stratégiques par qui que ce soit, et parmi lesquels on compte 1 Français sur 27, ont en effet décidé de mettre à l’ordre du jour leur projet de révision de l’actuelle Directive européenne sur le temps de travail.
Ce projet, qui sera examiné au prochain conseil des ministres européens de l’Emploi et des Affaires sociales le 9 juin (article paru le 8 juin, ndlr E&R) à Luxembourg, prévoit le maintien et la pérennisation de la procédure dite d’"opting out", procédure qui permet à une entreprise de déroger, dans un cadre individuel, à la règle du maximum de 48 heures hebdomadaires de travail. Rappelons que cette règle des 48 heures de travail maximum par semaine avait été établie pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs, de même que leur bien-être et leur vie de famille.
L’Europe veut repousser de 48 à 60 heures la durée maximum de travail autorisée
Si cette nouvelle Directive européenne banalisant le travail au-delà des 48 heures par semaine est avalisée par les ministres des 27 Etats européens, les salariés ne disposeront alors plus que d’une ultime protection juridique : la Commission européenne propose de limiter la durée maximale hebdomadaire à 60 heures de travail calculée en moyenne sur trois mois. Du reste, le même projet de révision de la Directive prévoit aussi d’étendre à 12 mois, au lieu de 3, la période de référence pour le calcul de la durée moyenne de travail hebdomadaire.
Autant dire que ce que la Commission européenne a en tête, c’est bien de rendre licites, sinon banales, des semaines de travail pouvant aller jusqu’à 60 heures.
Elle se retranche hypocritement derrière l’idée que cette durée résulterait de "négociations" effectuées par les entreprises au cas par cas avec leur salariés. Mais, compte-tenu de la situation de l’emploi et de la précarisation croissante des contrats de travail, il n’est pas besoin d’être devin pour prévoir que ces "négociations" opposant le salarié-pot-de-terre à l’employeur-pot-de-fer risqueront de tourner rapidement à l’alternative : "c’est 60 heures de travail par semaine ou vous prenez la porte".
Cerise sur le gâteau, ce projet de "modernisation" de la Directive européenne sur le temps de travail prévoit également que le temps de garde sur le lieu de travail ne soit plus considéré comme temps de travail effectif, contrairement à la jurisprudence européenne actuelle.
Une régression sociale de 90 ans en arrière
La "modernisation" concoctée par les dictateurs de Bruxelles revient, avec un cynisme consommé, à affubler du terme de modernité ce qui constitue au contraire une formidable régression sociale. Comme vient de s’en indigner le syndicat FO, il s’agit en effet rien moins que de supprimer la limite des 48 heures de travail hebdomadaire, durée qui avait été fixée par la Convention n°1 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) en… 1919 !
Cette régression sociale de 90 ans en arrière est si spectaculaire que ce projet de révision de la Directive sur le temps de travail – voulu par la Commission européenne depuis des années – a été bloqué depuis des années par quelques Etats, dont la France. Mais cette-fois-ci, il est possible qu’elle soit enfin entérinée par les 27 ministres de l’Emploi et des Affaires sociales qui doivent se réunir à Luxembourg.
Les lobbys industriels très actifs auprès de la Commission européenne exercent une pression considérable, de nombreux nouveaux Etats-membres y sont favorables, et plusieurs capitales jusque là rétives, dont Paris et Londres, ont souligné cette semaine leur volonté d’aboutir sur ce texte.
Conclusion : Le visage hideux de la construction européenne
Avec ce goût pour les antiphrases cyniques et odieuses qui est celui de toutes les dictatures, la "construction européenne" est une déconstruction de tout ce qu’avaient bâti nos aïeux. Sa prétendue "modernité" camoufle un retour impitoyable et sournois à l’Europe du XIXe siècle. Avec les enfants que l’on est en train de remettre au travail à partir de 12 ans, avec des semaines de travail de plus en plus interminables, avec une précarité sociale croissante et tous azimuts, avec la paupérisation du plus grand nombre tandis qu’une infime minorité de fortunes indécentes donne des leçons de morale, la construction européenne nous ramène avec obstination et aveuglement à l’Europe de Dickens.
Ainsi donc, la "construction européenne" apparaît chaque année un peu plus pour ce qu’elle est : une phénoménale régression historique, politique, économique et sociale, une sorte de Restauration dans l’esprit de Louis XVIII et du retour de ces nobles émigrés qui n’avaient, selon le mot fameux de Talleyrand, "rien oublié, ni rien appris".
La dictature européenne est en train de faire régresser la France et tout le continent européen vers une situation moralement inhumaine et socialement explosive. Celle-là même qui provoqua toutes les convulsions tragiques des deux siècles passés.
Union Populaire Républicaine
Source : http://u-p-r.org