Papacito commence à passer de la question raciale à la question sociale. Toute la problématique de la révolte est là : contre d’autres pauvres ou contre l’oligarchie, qui se sert de la misère étrangère comme moyen de répression et de contrôle social ?
Il y a les émeutiers sincères qui foncent tête baissée dans le piège tendu par l’oligarchie, même s’ils pensent se défendre contre l’invasion migratoire, décidée par cette même oligarchie, et puis il y a les antifascistes aux ordres de cette même oligarchie, mais sans le savoir.
Déjà des centaines et centaines de personnes devant un bureau d’immigration où avait été prévu l’attaque des fascistes.
Pas certains qu’ils se pointent la résistance est en marche ! https://t.co/8CFsGzHgx0 pic.twitter.com/HmT5NclnD8
— Raphaël Arnault (@ArnaultRaphael) August 7, 2024
Il faudra encore du temps pour que les victimes du conflit triangulé, à savoir l’extrême droite et l’extrême gauche, qui s’affrontent en permanence, comprennent qui mène le jeu, et pourquoi.
La question de fond reste la question salariale, même si ça ne fait pas disparaître les différences et heurts culturels entre autochtones et immigrés, qui ne sont pas là par hasard. La lutte des races ou des ethnies ou des cultures ou des religions ne doit pas occulter la lutte des classes, qui a évolué en apparence, mais qui est structurellement la même : la classe dominante bouffe la laine sur le dos de la classe dominée.
Que cette vidéo fasse le tour de Twitter jusqu’à @EmmanuelMacron !!
— Avec François Ruffin ! (@AvecRuffin) August 7, 2024
En France, les salaires ont reculé en 40 ans, tiens, depuis l’avènement du socialisme, celui de Mitterrand, puis de Mélenchon, qui a été longtemps le patron de Ruffin. Qu’a fait la gauche à part collaborer ? C’est pourquoi de plus en plus de Français ou d’Anglais d’en bas se tournent vers l’extrême droite, et c’est pourquoi l’oligarchie est en train de mettre cette dernière au pas.
Alors, quelle est la solution, si en plus le pouvoir contrôle les urnes, au sens propre et au sens figuré ? Il reste l’émeute, mais même l’émeute peut être sous contrôle. Alors on n’a plus que la conscience, et sa contagion, un travail lent mais sûr de conscience révolutionnaire sans lequel rien ne sera possible. Il faut le reconnaître, le niveau de conscience politique atteint dans nos contrées n’est pas encore suffisant pour renverser l’injustice.