Claude Guéant a affûté ses armes afin de se défendre des attaques qui l’accusent de blanchiment d’argent.
En cause : un virement 500 000 euros sur le compte de l’ancien ministre de Sarkozy et des factures payées en liquide pour environ 20-25 000 euros, trouvé par les juges lors d’une perquisition à son domicile en février dernier, dans le cadre d’une enquête préliminaire sur des accusations de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Les factures payées en liquide ? Des "primes de cabinet, réglées en espèce" dont il aurait bénéficié dès son arrivée au ministère de l’Intérieur "en 1977" qui servait à régler des "achats de la vie courante" comme "de l’électroménager".
Problème : les fonds secrets servant à payer les primes de cabinet en espèces ont été supprimés en 2002 par Lionel Jospin comme le rappelle l’ancienne ministre UMP Roselyne Bachelot. Sa conclusion : "soit c’est un menteur, soit c’est un voleur". Pas de quoi déstabiliser le proche de Nicolas Sarkozy qui a ironisé sur "la délicatesse" de son ex-collègue sur France 2.