Une cérémonie organisée à Kiel (Allemagne), le 29 avril, a marqué le lancement de l’INS Rahav, qui n’est autre que le 5e sous-marin de type Dolphin de la marine israélienne, assemblé par la division “construction navale” de Thyssen-Krupp Marine Systems (TKMS).
Ce sous-marin prendra la route d’Israël à l’issue de l’intégration de sons système d’armes, de facture israélienne pour l’essentiel, et de ses essais en mer, soit dans un an. Son prédécesseur, l’INS Tanin, avait été lancé en mai 2012. Son premier déploiement opérationnel est attendu dans les prochain mois.
Ces deux sous-marins, comme le 6e commandé par Israël et dont la coque est en cours de construction à Kiel, sont dotés d’un système de propulsion anaérobie (AIP), ce qui permet d’augmenter leur autonomie en plongée et de limiter leur vulnérabilité.
L’Allemagne a largement contribué au financement de ce programme. Ainsi, les coûts de construction des deux premiers sous-marin “Dolphin” ont intégralement été pris en charge par Berlin. Par la suite, le gouvernement allemand a accepté de financer la moitié du troisième navire, puis le tiers pour les quatrième et cinquième. Pour le dernier de la série, il est question d’une participation à hauteur de 135 millions d’euros sur 600 millions.
La marine israélienne compte disposer de ses 6 sous-marins d’ici la mi-2017. Ces derniers seront en principe tous basés à Haïfa et donneront ainsi à Tsahal des moyens de ripose en second, avec leurs missiles de croisières, dont certains pourraient être dotés de têtes nucléaires. Mais comme Israël n’a officiellement jamais confirmé disposer de telles armes, l’on ne peut pas être catégorique.
En tout cas, pour l’armée israélienne, ces sous-marins, dont les caractéristiques sont gardées secrètes, “passent près de 50% de leur temps en activité opérationnelle en dehors des frontières maritimes d’Israël afin de s’informer sur les mouvements de l’ennemi.”