La crise ne s’essouffle pas au Pérou. L’état d’urgence a été déclaré mercredi dans tout le pays face aux violences qui ont fait sept morts depuis la destitution du président Pedro Castillo, maintenu en détention.
Les manifestations violentes qui sont allées crescendo depuis la destitution de Pedro Castillo le 7 décembre, ont également fait plus de 200 blessées. Outre la libération de l’ancien chef de l’État, les manifestants exigent la démission de la présidente Dina Boluarte, issue du même parti radical de gauche que son prédécesseur, et la dissolution du Parlement.
« L’état d’urgence est décrété dans tout le pays pour trente jours (…) Il faut une réponse énergique avec autorité » face aux violences, a affirmé le ministre de la Défense Alberto Otarola, soulignant que la mesure comprend « la suspension de la liberté de circuler et de réunion » avec « possibilité de couvre-feu ». « La police avec le soutien des forces armées aura le contrôle de tout le territoire », a-t-il précisé, l’état d’urgence permettant notamment à l’armée d’intervenir dans le maintien de l’ordre.
Débordé par les manifestations qui se poursuivent, le pouvoir tente de sortir de la crise tout en soufflant le chaud et le froid. Parallèlement, Dina Boluarte, qui était la vice-présidente de Castillo jusqu’à sa tentative ratée de dissolution du Parlement, a en effet annoncé vouloir à nouveau avancer le calendrier électoral.
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