Voici une grille de lecture qui peut permettre d’appréhender différemment les événements au Mali.
La situation sahélienne se présente comme une lutte d’influence entre deux couples puissances. D’un côté, la France, vieille puissance coloniale qui considère la région comme son pré carré. Elle s’est alliée au Qatar, nouvelle puissance financière et hégémonique, qui tiendra le rôle de bailleur de fonds, le moment venu. Ce couple est discrètement épaulé par Israël.
De l’autre côté, les États-Unis avec son bras armé l’Africom et ses drones de combat. Ils se sont alliés à l’Algérie, puissance régionale, avec ses services spéciaux, le RDS du général « Toufik » Mediène. Depuis le déclenchement de l’opération Enduring Freedom en 2007, l’Algérie est devenu un partenaire privilégié des États-Unis (il y a d’autres raisons à cette proximité).
Enjeu pour toutes ces puissances : un bac à sable grand comme 7 fois la métropole avec du pétrole (Total !), de l’uranium (Areva !), de l’or (BCE ?) et du coltan (Bolloré ?).
Sur zone, on compte 4 groupes armés d’importance (hors armée française et malienne). Du côté français, 2 groupes :
MUJAO, scission d’AQMI en 2011, financé par le Qatar (cf. Canard Enchaîné, 06/06/2012) et commandé par les services extérieurs.
Le groupe ex-AQMI de Mokhtar Belmokhtar, vieux routier du « djihad », recruté par les services intérieurs dont le patron actuel est une vieille connaissance du « Borgne »...
Depuis l’entrée en scène de l’armée française, ces 2 groupes ont bien entendu disparu de la zone malienne. Les services français les ont d‘ailleurs repérés à Tindouf, complètement à l‘ouest de l‘Algérie. On en déduit donc qu’ils se trouvent tout à l’opposé, sans doute au Niger, attendant les ordres et la fin de l’orage. C’est d’ailleurs dans cette zone que sévit le groupe Ansaru qui détient un otage français bien esseulé, Francis Collomp, ingénieur éolien, qui à plus de 60 ans est retourné travailler dans une zone délicate, non pour la gloire, mais pour faire vivre sa famille. J’ai une pensée pour lui et pour les autres otages.
Du côté Enduring Freedom, 2 groupes également :
Le groupe ex-AQMI de l’algérien Abou Zeyd, piloté par le RDS.
Ansar Dine et son chef Lyad Ad Ghali, l’homme des américains, formé en Arabie Saoudite.
Depuis juin 2012, Le MNLA, seul groupe de libération nationale, a disparu dans sa forme « hard power » sous les coups de boutoir d‘un AQMI unifié, après la prise de Gao par le MUJAO. On voit donc à quoi ont servi
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