En France, le TTIP met en présence deux systèmes juridiques incompatibles : un système français dit d’inquisition, et un système anglo-saxon dit d’accusation. La procédure en France appartient à l’état et les parties ne peuvent la faire cesser avec un accord transactionnel. Dans les pays anglo-saxons, la procédure appartient aux parties, qui peuvent donc faire cesser la procédure par négociation et accord, et où la juridiction ne peut saisir d’elle-même ce qui relève de son champ, comme en France. La situation de Tapie, illustre bien le fonctionnement juridique en France : "au-dessous du tapis, il y a le parquet, et autour, il y a les plinthes". C’est impensable dans un système anglo-saxon, ou l’état est une partie comme une autre, sans privilège juridique. Si le TTIP pouvait offrir l’Habeas Corpus et le système dit d’accusation, cela renforcerait l’état de droit, et les garanties individuelles de notre citoyenneté. Il y a un demi-siècle, l’État en France redistribuait moins de quarante pour cent de la richesse nationale, aujourd’hui c’est presque 60%. Si ça continue c’est bonjour le paradis des soviets. L’état est devenu la proie des intérêts particuliers au lieu de faire respecter un état de droit pour tous. Il suffit de rentrer dans n’importe quelle administration publique pour constater l’inadéquation criante du personnel à sa charge de travail, (personnel à vie, s’entend, bien sûr). C’est bien joli de se gargariser d’un passé communiste et du brio cérébral qui consiste à gonfler le torse pour avoir lu Hegel, mais on n’a jamais vu les services publics savoir faire autre chose que dépenser leur budget. Imagination créative zéro. Destruction créatrice zéro. Si l’on veut créer des emplois, il ne faut pas chasser CEUX QUI les créent, à coups de fiscalités punitives. On ne sait pas au juste, entre la droite des valeurs et la gauche du travail où passe la ligne de séparation entre libéralisme et collectivisme. On ne sait pas au juste dans quelle mesure seule la perversion de la monnaie, en faisant passer sa nature d’une valeur à une dette, permet la convergence entre pseudo libéralisme et collectivisme ou socialisme. Faudrait quand même savoir si on veut former des groupes à partir d’individus libres et dont les droits sont publiés et garantis, ou si on veut restreindre la liberté individuelle pour pouvoir former une collectivité. Cette question cruciale n’a pas de sens quand la monnaie est une dette, mais seulement en régime monétaire d’étalon or ou argent.
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