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Portugal : la Bourse de Lisbonne plonge, impactée par la Grèce

Le Portugal pourrait-il subir le même sort que la Grèce ? Alors que la crise grecque n’en finit pas de s’enliser, la bourse de Lisbonne a été durement impactée par la situation, affichant une sévère chute lundi.

Rappelons que le pays est souvent présenté comme le deuxième "maillon faible" de la zone euro même si certains économistes notent d’importantes différences entre la situation de la Grèce et du Portugal .

La place financière portugaise a chuté de 3,17% lundi. Les investisseurs redoutent en effet que le Portugal soit de plus en plus largement contaminé par la crise qui sévit en Grèce. L’indice PSI-20 a ainsi achevé la séance à 7.557,36 points, avec 19 de ses 20 titres dans le rouge.

Alors que la dette souveraine du Portugal est chahutée sur les marchés obligataires, les valeurs bancaires ont enregistré des pertes importantes. La banque BCP a ainsi plongé de -3,97%, la BES perdanta quant à elle 3,32% et la BPI 3,09%.

Parmi les autres valeurs phares du PSI-20, l’électricien EDP a reculé de 3,54%, Portugal Telecom de 3,03% et Galp Energia de 2,95%.

Tentant de rassurer les marchés, le ministre portugais des Affaires étrangères, Luis Amado a déclaré lundi pour sa part que le Portugal n’était pas dans une situation aussi critique que la Grèce, tout en concédant que la pression exercée par les marchés financiers est préoccupante. En ce début de semaine, les primes de risques exigées par les investisseurs pour détenir des obligations portugaises ont atteint un nouveau niveau historique, à plus 200 points de base.

"Nous n’avons pas menti sur nos statistiques. Elles sont fiables et nos déséquilibres macroéconomiques ne sont pas aussi profonds", a tenu à affirmer le ministre en marge d’une réunion avec ses homologues de l’UE, à Luxembourg.

Néanmoins, si la Commission européenne estime que le programme de stabilité et de croissance portugais est ambitieux et assez concret pour la période 2011-2013, elle n’en demeure pas moins inquiète. Considérant en effet que les mesures prévues ne sont pas sans impliquer quelques risques.

Pire encore, selon Bruxelles si certains de ces risques macroéconomiques et budgétaires se matérialisaient, le gouvernement portugais pourrait être contraint d’adopter dès cette année de nouvelles mesures d’austérité. Ces risques étant liés en particulier à la mise en oeuvre elle-même de certains des programmes.

Pour rappel, à la mi-mars, le parlement portugais a adopté le budget 2010 présenté par le gouvernement socialiste. Les finances publiques du Portugal se trouvent en effet désormais fortement dégradées en raison de la crise économique.

Si, à moyen terme, le gouvernement s’est engagé à revenir sous la barre des 3% fixée par le pacte de stabilité européen en 2013, le texte qui vient d’être adopté prévoit une réduction du déficit d’un point en 2010 à 8,3% du PIB.