Un message du professeur Pierre Piccinin
Pour en finir avec les accusations d’« antisémitisme »
« Menaces de mort, courriers d’insultes, lettres adressées à mes collègues m’accusant d’antisémitisme, à mes supérieurs demandant mon licenciement…J’en ignorais jusqu’à l’idée, il y a un an encore ; et, si quelqu’un m’avait expliqué que, en Belgique, dans les années 2010’, de tels procédés étaient mis en œuvre par des associations juives et que leurs manœuvres pouvaient être couronnées de succès, je suis à peu près certain que j’aurais eu grand mal à le croire. Et pourtant, c’est, depuis un an, la réalité de mon quotidien... » écrit Pierre Piccinin (*). Tout en appelant à ne pas se laisser écraser ; à réagir à ces abus et intimidations en adhérant (**) à l’ Association pour la Protection des Libertés et du Droit à l’Expression, qu’il vient de créer.
30 octobre 2011 Madame, Monsieur,
Chers Collègues,
Chers Amis,
Il y a un an, en octobre 2010, j’avais pris dans la presse la défense d’un collègue de l’Université Libre de Bruxelles, harcelé et menacé de mort, attaqué au couteau devant son domicile, après avoir critiqué vivement la politique colonialiste israélienne en Palestine lors d’une conférence. J’ai en outre publié plusieurs articles relatifs au conflit israélo-palestinien, et notamment après l’assaut meurtrier qui avait été donné par les commandos israéliens contre la Flottille de la Paix, en mai dernier.
Depuis lors, j’ai moi-même reçu des menaces de mort ; certains de mes collègues et ma direction ont reçu des courriers me qualifiant d’antisémite et demandant mon licenciement ; je suis régulièrement attaqué par diverses publications sionistes, attaqué notamment sur le fait que je suis chrétien ; et, le 27 septembre, l’Union des Étudiants juifs de Belgique a formulé à mon propos des assertions insidieuses, publiées par La Libre Belgique, quotidien auquel je collaborais et qui, à la suite de cette intervention de l’UEJB, a choisi de mettre un terme à cette collaboration sans autre forme de procès.
Face à ces attaques de plus en plus virulentes et à leur conséquences sur ma carrière professionnelle, bien décidé à ne pas me laisser intimider et à continuer mon travail sur le dossier du Moyen-Orient et du conflit israélo-palestinien, j’ai décidé de rendre public ces méthodes de harcèlement dont nous sommes victimes, plusieurs de mes collègues et moi-même.
J’ai donc déposé une plainte auprès du Procureur du Roi compétent.
En outre, je vous invite à nous rejoindre pour la fondation de l’Association pour la Protection des Libertés et du Droit à l’Expression.
Vous pourrez trouver toutes les informations concernant ce dont il est ici question en suivant ce lien : http://www.pierrepiccinin.eu/articl... .
La seule façon de combattre ce genre de procédés étant de les exposer au grand jour, je me suis donc adressé à vous pour donner à cette démarche le plus grand retentissement possible et compte sur votre amitié et votre bienveillance pour relayer au mieux ce courrier.
Certain du cas que vous ferez de cette lettre, je vous prie, Madame, Monsieur, chers Collègues, chers Amis, de recevoir l’expression de ma parfaite considération.
Pierre PICCININ - 30 octobre 2011
Professeur d’histoire et de sciences politiques (Ecole européenne de Bruxelles I)
Maître de stages (Sciences politiques - Université catholique de Louvain)
Membre du Cercle des Chercheurs sur le Moyen-Orient - CCMO
Member of the American Institute for Yemeni Studies - AIYS