Dérangeante vérité dissimulée par les commentateurs contemporains autorisés, l’histoire de la France démocratique – depuis longtemps soldat, alliée et vassale de la ploutocratie judéo-anglo-saxonne – déborde d’actes de résistance de la vie morale et des aspirations sociales françaises face à la logique du Marché et la domination communautaire.
De Pierre-Joseph Proudhon à Égalité & Réconciliation, en passant par Barrès, le boulangisme, Pierre Biétry et le mouvement jaune, Sorel, Maurras, Déat, Doriot, la Révolution nationale, le CNR, Poujade, Le Pen et Dieudonné, l’insoumission française n’a cessé de s’exprimer. Poignardé dans le dos par la culture bourgeoise de l’égoïsme et de la centralisation, le peuple français, celui qui assume le « principe de réalité », celui que l’on disait résigné et condamné à payer, continue d’avancer en saignant, inconsciemment animé par les idéaux de justice et de dignité. En plein soulèvement des Gilets jaunes, l’heure est venue de faire un point sur le rapport de force à l’œuvre.
La réalité sociologique
D’abord regarder la réalité sociologique française en face : la France, plus vieil État occidental et premier pays agricole d’Europe, est devenue un pays de service. 75 % des Français « actifs » travaillent dans le secteur tertiaire, 15 % dans le secondaire, 10 % dans le primaire. En un siècle les statistiques se sont quasiment inversées, le nombre de « travailleurs intellectuels » s’est follement accru entraînant un vertigineux changement de mentalité…
Environ 67 millions d’habitants : 34 millions de femmes pour 33 millions d’hommes, une moyenne d’âge de 40 ans, 20 % de séniors (plus de 50 ans), 20 % de juniors (moins de 15 ans) ; 40 % des Français sont considérés comme issus de l’immigration et peut-être 30 % issus de l’immigration extra-européenne.
Démographiquement, il naît chaque année 70 000 enfants de moins que l’année précédente en France… Ceci s’expliquant par l’incroyable chiffre des interruptions de grossesse : en moyenne 220 000 par an, ce qui fait de la France l’un des pays pratiquant le plus l’avortement au monde. Dans le même temps, 250 000 immigrés se présentent désormais à nos portes chaque année.
Économiquement, si l’on additionne les chiffres du chômage et ceux des « NEET » (Not in Employment, Education, Training), on estime à plus de 14 % le taux de Français sans emploi.
Politiquement, environ un tiers des électeurs inscrits est constitué d’abstentionnistes potentiels, quelles que soient les élections ; le second tiers des électeurs constitue de manière intangible un « bloc bourgeois » capable de se mobiliser et de se souder tandis que le dernier tiers représente un front « populiste » incapable de se concerter et de s’unir…
En terme de classes, les catégories ont muté ces dernières décennies : la bourgeoisie s’est mondialisée, la classe moyenne s’est prolétarisée et les prolétaires se sont tiers-mondisés. De « nationale », la droite politicienne est devenue identitaire et européenne ; de « caviar », la gauche est devenue healthy, bobo, cosmopolite, vegan et écolo.
Au niveau de la pratique religieuse, les statistiques sont aussi nébuleuses que pour l’immigration et le taux de chômage : il semblerait qu’environ 65 % des Français ne s’identifient à aucune religion, dont 30 % se revendiquent « athées convaincus » (la France compte parmi les pays les plus athées au monde). Dans les 35 % se disant « religieux », plus de la moitié serait encore chrétienne pour peut-être un quart de musulmans. Mais nul ne peut préjuger des implications concrètes de ces chiffres…
Au croisement de ces mutations sociologiques et idéologiques, difficile d’estimer le nombre de « Français réels » et celui des « Français zombies », c’est-à-dire, pour détourner Maurras et Todd, la proportion d’habitants consciemment ou inconsciemment fidèles au logiciel classique français : valeurs morales helléno-chrétiennes et praxis fondée sur la justice sociale.
Les réseaux de pouvoir
Les « politologues » et autres « spécialistes » ont beau ergoter à longueur de livres et d’études sur les modalités de la « scène internationale », les réseaux de pouvoir à l’œuvre se fondent toujours sur les mêmes critères : l’économie et la défense.
Ainsi, depuis 1989 et la chute du mur de Berlin, deux réseaux en apparence opposés dirigent les opérations au niveau mondial :
Le réseau bancaire et financier représente l’ordre néolibéral et euromondialiste, s’articulant de Wall Street (New York) à Tel Aviv (la capitale « progressiste » d’Israël) en passant par la City (Londres), Paris (dîner du Siècle) et Bruxelles (Union européenne). C’est le réseau Rothschild-Soros-DSK-Attali-Minc qui donne en bout de chaîne Emmanuel Macron, employé égocentrique de la win, embauché pour parfaire la mise au pas administrative, fiscale et juridique de la France sur le modèle anglo-saxon (TAFTA-CETA). Prophète des minorités, des migrations et de la lutte contre le réchauffement climatique, cette créature des élites de l’hyper-classe est là pour sauver l’UE et les multinationales. Ce réseau est animé par l’idéal messianique de la gouvernance mondiale et de la « fin de l’histoire ».
Le réseau militaire et industriel aux mains des néoconservateurs atlanto-sionistes s’articule du Pentagone (Washington) à Jérusalem (la capitale « religieuse » d’Israël) en passant par Londres (MI6), Paris (CRIF) et Bruxelles (OTAN). C’est le réseau MEGA-Nethanyahou-Bush-Goldnadel-BHL-Valls-Sarkozy qui sacre actuellement Éric Zemmour, stratège de « l’union des droites » antisociales, envoyé pour réduire le nationalisme au racialisme et ramener les exclus du libéralisme vers le judéo-christianisme. Prophète de la sainte guerre civile et du néo-virilisme, ce réseau professe un sens biblique de l’histoire, poussé par l’idéologie du « choc des civilisations » qui pose Israël comme la matrice du monde civilisé.
Ces réseaux internationaux et impérialistes se croisent et composent avec les groupes de pression et lobbies nationaux : plus ancrés et plus directs, ils sont en France incarnés par ce que l’on appelle les « maçonneries ». Et comme l’écrivait l’initié Philippe Bouvard en 1966 :
« Il n’y a pas que la franc-maçonnerie stricto sensu, mais aussi, par ordre d’importance, la franc-maçonnerie juive, la franc-maçonnerie aristocratique et la franc-maçonnerie pédérastique. »
Quatre grands réseaux français dont les déterminants et les agendas sont parfois contradictoires (affaire Benalla) mais qui savent faire front quand la séquence l’impose et que leurs intérêts communs sont en danger (révolte des Gilets jaunes)…
Les secteurs clés des réseaux de pouvoir sont bien connus mais rappelons-les ici : grande banque, multinationales, complexe militaro-industriel, complexe pharmaco-chimique, complexe agro-alimentaire, grande distribution, haute administration, haute magistrature, grandes écoles, grands médias et grandes presses, grand banditisme…
Deux siècles d’étouffement de la colère des masses productives
La question de la gestion des masses est la véritable problématique oligarchique ; une problématique intrinsèquement liée à la révolution libérale de 1789. En fondant pour la première fois la cité sur une classe (la bourgeoisie) et non sur un principe (la cité antique était fondée sur le principe guerrier et la cité monarchique sur le principe divin), la démocratie libérale moderne a donné naissance au prolétariat. Un prolétariat nié et cadenassé depuis l’origine puisque la loi Isaac Le Chapelier – qualifiée par Karl Marx de « coup d’État des bourgeois » – interdit dès 1791 les grèves, les mutuelles, les corporations et la constitution de syndicats et réussit là où Turgot, le contrôleur général des finances du roi Louis XVI, a échoué : son édit de 1776 supprimant les corporations et libéralisant le commerce des grains avait en effet provoqué émeutes et protestations contre la baisse des salaires et l’augmentation du prix du pain à tel point que le roi se sépara de son conseiller et abrogea sa loi.
Préfigurant la lutte des classes, le rapport de force entre les masses ouvrières et les nouvelles élites se met en place : plus que la remise en cause radicale du système capitaliste et de ses écarts sociaux inhérents, les travailleurs du début du XIXe siècle combattent pour leur condition d’existence et leur dignité. En pleine révolution industrielle, les ouvriers des petits ateliers, épouvantés devant la vie des ouvriers de fabriques, comprennent la dynamique. Économiquement contenus, il faudra attendre 1864 et la loi Ollivier sous le Second Empire de Napoléon III pour que le mouvement syndical français prenne vie. La loi Waldeck-Rousseau de 1884 confirmera l’abrogation de la loi Le Chapelier et la peur bourgeoise de l’organisation ouvrière. Initiée par Jules Ferry, cette loi « progressiste » soumettait en réalité le fonctionnement des syndicats à plusieurs règles strictes et confirmait la volonté d’encadrement de la révolte.
Les premiers syndicats ne songent pas à la conquête du pouvoir politique ; ils prétendent à la défense de leurs intérêts, travaillent à la mutualité et à l’éducation. Le rapport de force s’intensifiant à mesure des perfidies bourgeoises, la solidarité de classe tend à s’affirmer et à dépasser la solidarité de métier. Rapidement, la prise de conscience de la capacité de la force ouvrière et de l’importance de l’action au-delà du droit écrit et du sens juridique annonce l’ascendant du syndicalisme révolutionnaire et son principe guerrier de grève générale sur le syndicalisme réformiste de collaboration sous contrôle de l’État bourgeois. Les Bourses du travail deviennent très vite les bastions de l’indépendance syndicale, loin des simples salles de réunion et documentation pour lesquelles le conseil municipal de Paris les a créées…
En 1895 le congrès de Limoges accouche de la Confédération générale du travail : incarnant dès lors une unité de fait du mouvement syndical français, la CGT inscrit dans ses statuts une voie résolument révolutionnaire. L’idée de la destruction du pouvoir s’impose et s’implante par la propagande syndicale dans le milieu ouvrier, loin des partis politiques républicains. L’idée de grève générale séduit et réunit les différentes factions du socialisme de l’époque : anarchistes, allemanistes, blanquistes et même certains réformistes. Consacrée en 1906 au congrès d’Amiens, la victoire du syndicalisme révolutionnaire sur les autres conceptions du syndicalisme sera contrecarrée en trois temps par le Système :
L’affaire Dreyfus qui pousse une partie des socialistes radicaux à se battre aux côtés des libéraux et des républicains, donnant ainsi naissance officiellement (c’est la thèse de Jean-Claude Michéa) à la « gauche ». Pour la première fois, les valeurs « progressistes » (antiracisme) prennent le pas sur la lutte sociale. L’arrivée au pouvoir de quelques socialistes (Millerand, par exemple) en échange de cette alliance n’apportera rien au prolétariat : les grèves sont désormais brisées par ce même Clemenceau que la victoire dreyfusarde a largement contribué à mettre en place ;
La corruption et la cooptation des leaders socialistes : le réformiste Auguste Keufer se déclare être « un fidèle de la religion de l’humanité », les chefs syndicalistes s’apaisent devant les avantages de la paix sociale que leur propose le pouvoir en place, Jean Jaurès et Jules Guesde coulent le marxisme dans la démocratie parlementaire en créant la Section française de l’internationale ouvrière (SFIO) qui deviendra plus tard le Parti socialiste… Malgré la résistance et l’intégrité des authentiques syndicalistes révolutionnaires comme Georges Sorel et Édouard Berth qui professent la rupture totale avec le monde démocratique bourgeois capitaliste, les masses deviennent difficiles à mobiliser, épuisées par les divisions ;
Le déclenchement de la Première Guerre mondiale est le coup de grâce : à la faveur de « l’union sacrée », toute une frange du syndicalisme se rallie non pas à la nation mais au gouvernement. Sans compter les pertes humaines, la démocratie préférant toujours honorer un soldat mort plutôt qu’un travailleur révolutionnaire…
La fièvre bolcheviste de 1917 aggravera encore les divergences. Toujours vivace, la colère populaire mettra plusieurs années pour retrouver une unité syndicale désormais sous les auspices de l’épopée communiste. Une unité fragile dans un contexte européen en ébullition qui aboutira, sous la pression des financiers cosmopolites et des États ploutocratiques, à la Seconde Guerre mondiale et à la relégation de la question sociale derrière la désormais sacro-sainte Shoah…
Livrées au parlementarisme républicain, les masses productives radicales vont connaître après-guerre une nouvelle vague de « gauchisation ». Pour contrer la domination intellectuelle du marxisme et la puissance politique du PCF, Sartre et les philosophes post-structuralistes (Deleuze, Derrida, Foucault, Lacan, Althusser) sont mis en avant par les sociaux-démocrates. La réduction au subjectivisme et l’individualisme qui en découle accompagnent la mise en place de la société de consommation américanisée du plan Marshall que la dimension libérale-libertaire de Mai 68 couronnera. Évacuation de la question de la praxis et négation du peuple : la « nouvelle vague » remplace la révolution sociale par la révolution sexuelle et le consommateur transgressif de classe moyenne (le « rebelle ») devient le nouveau modèle à suivre (tout est chez Clouscard). Le prolétaire, lui, devient peu à peu « ringard », « beauf », « réac », « facho »…
Les années 1980 voient les sociaux-libéraux succéder aux sociaux-démocrates, la parenthèse des Trente Glorieuses cède sa place aux Trente Piteuses, à la désindustrialisation et au chômage, le capitalisme se mondialise, la souveraineté nationale se soumet aux superstructures du Marché (Union européenne, FMI, Banque mondiale, etc.) et aux lobbies, le principe de famille est combattu et l’immigration massive bouleverse la cohérence ethnico-culturelle des masses populaires : en quelques années, les problématiques sécuritaires et communautaires deviennent majoritaires dans le débat public. La ploutocratie oligarchique montre son vrai visage, passant en deux siècles de la « démocratie bourgeoise » au libéralisme sécuritaire, c’est-à-dire à la sanctuarisation policière d’une élite libre de dominer en totale impunité (on est passé de l’État de droit à l’État d’urgence). Une « hyper-classe » qui présente comme un idéal une démocratie mondiale pleine de sous-citoyens expropriés, sans droits de vote (les Grecs sont les premiers sous-citoyens de l’Europe, tout un symbole…) et corvéables à merci (les « hyper-nomades » chers à Jacques Attali). Une mise en esclavage progressive mais assez peu progressiste !
Cette stratégie de dissolution de l’idée sociale et de la tendance révolutionnaire dans le magma libéral démocratique s’est également appliquée en parallèle aux autres pôles de l’organisation française : l’histoire du catholicisme intransigeant (Pie IX et Pie X) et du nationalisme intégral (Maurras et l’Action française) en témoignent. Les tentatives d’articulation de ces pôles restant comme les plus fructueuses et riches de l’expérimentation politique française (Albert de Mun, René de la Tour du Pin et le « catholicisme social », Georges Valois et le Cercle Proudhon).
Endigué, méprisé et trimbalé de droite à gauche depuis Mitterrand, le peuple est redescendu massivement dans la rue en 2018. Face à lui, les mêmes mécanismes de domination : gauchisation, division, cooptation, chantage à l’antisémitisme pour finir par une répression sanglante éminemment appréciée par les chantres bourgeois du pacifisme et de l’humanisme.
En creux, toujours la question de la gestion de la masse productive par une oligarchie antisociale incommensurablement moins légitime que sous l’Ancien Régime.
Le problème de la conscience de classe
Interdite par les manipulations des politiciens (de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon) et brouillée par la métamorphose de la lutte des classes à l’ère de la mondialisation, la « conscience de classe » (capacité des membres d’une classe à percevoir leurs intérêts et à agir pour les promouvoir) des Gilets jaunes est encore à affirmer. Plus que la conscience d’eux-mêmes, les « Gaulois réfractaires » n’ont pas pris la mesure et la nature de leur oppresseur…
Revendiquer et manifester servira-t-il à quelque chose face à un État-compagnie froid et économique, anonyme et abstrait, parasitaire et prostitué, un anti-État ayant abdiqué ses prérogatives (diplomatie militaire et justice) pour devenir un monstre bureaucratique et administratif aux mains de maîtres-chanteurs tribaux ?
Le peuple, celui des sédentaires producteurs, a-t-il pris conscience que ses ennemis étaient les nomades spéculateurs et qu’ils lui étaient mortels ? Les Français sont-ils prêts pour admettre l’ampleur de la perversité messianique de leur persécuteur ? Ou considèrent-ils encore que la seule chose à faire avec Raphaël Enthoven et Élisabeth Lévy réside dans la « confrontation d’opinion », le « débat d’idée » et que, de toute manière, « tout se vaut » ? Espérons que les implications françaises de l’affaire Epstein ouvrent les yeux sur les pratiques et la vision du monde de nos élites despotiques.
Il est vrai que l’ingénierie du Système a littéralement tout fait pour égarer le travailleur dans des voies de garages et l’empêcher d’interpréter par lui-même la question sociale : antiracisme dans les années 80, féminisme dans les années 90, gender studies dans les années 2000, animal studies dans les années 2010, bioéthique (euthanasie, GPA) dans les années 2020… Plus que des voies de garages, ces pièges sont des tentatives de meurtre. En niant les pôles fondateurs de l’humain (homme/femme, tradition/révolution, autorité/liberté) afin de favoriser l’uniformisation trans (transgenre, transrace, transhumaniste), la dissolution postmoderne a anthropologiquement dégradé l’individu comme le redoutait Pasolini dès 1970.
La manipulation de l’histoire et de la conscience politique sont des prérogatives du pouvoir dont il use et abuse à hauteur de son appétit et que les « petites gens » ont bien du mal à ne serait-ce qu’imaginer. Les opérations les plus indignes (comme dirait Raymond Barre) pour transformer le « peuple » en « public », entraver sa mobilisation et contrôler ses réactions sont monnaies courantes dans un système où la publicité et la psychiatrisation se disputent les esprits…
Les défis immédiats
À l’heure où les véritables forces productives de la nation – entrepreneurs, petits patrons, artisans, agriculteurs – sont littéralement asphyxiés par l’administration et la concurrence déloyale des multinationales, il est urgent pour les Français de se libérer du maximum de boulets qu’ils traînent à leurs pieds : prédominance des « intellectuels », dictature de l’idéologie du progrès et du politiquement correct, dépendance aux grands groupes (banques, assurances).
Le Système ayant conscience du risque d’émancipation, deux stratégies ont déjà été mises en œuvre pour canaliser le potentiel réveil populaire :
Le national-sionisme
Le national-globalisme
Le premier déviant les colères horizontalement vers les problématiques identitaires et raciales ; le second consistant à dissimuler les signes ostensibles de décadence oligarchique (Macron aux Antilles, Macron et la fête de la musique, Macron et l’équipe de France de football) sous des atours, des symboles et des postures souverainistes, tout en continuant l’exploitation financière.
Un autre défi tient à la nouvelle et récente mutation de la société de consommation : suite à la désaffection des médias mainstream par les jeunes générations, un espace de plus en plus prégnant se développe entre ce monde « officiel » (télé, radio, presse) et le monde de la dissidence sur Internet. Une sorte de ventre mou investi par les nouveaux agents (Thinkerview) et les arrivistes de tous poils (Vincent Lapierre), qui tend à devenir le cœur de la nouvelle opposition contrôlée : fausse rébellion, vraie reproduction des codes politiques du Système. Ces néo-altermondialistes qui pullulent sur YouTube ont donc tout intérêt à conforter leur jeune public dans le démocratisme et à les éloigner de l’insoumission réelle et dangereuse (E&R).
Une insoumission réelle dont Alain Soral et Dieudonné payent le prix, tous deux étant condamnés à de la prison ferme pour tenir tête à une oligarchie qu’ils ont dénoncée il y a plus de quinze ans et dont les Gilets jaunes découvrent la perversité petit à petit…
Face à un système où tout est falsifié (planche à billets, virtualité, OGM, rapports humains marchandisés, chirurgie généralisée) et qui prétend œuvrer pour le « progrès » en mettant en place une politique eugéniste mondiale (contrôle et sélection démographique par l’écologisme pro-migrant, euthanasie, etc. : voir le film Snowpiercer du Sud-Coréen Bong Joon-ho pour comprendre), il convient de combattre l’aliénation du capitalisme sans jamais se dissocier de la défense de notre patrimoine et de notre modèle identitaire et culturel. Renforcer et articuler les pôles nationalistes et sociaux plutôt que les nier ou les hybrider.
L’espoir international ?
Si la France ne peut espérer une solution à l’italienne (union sacrée des populistes de droite et de gauche) à cause de la puissance inégalée des réseaux de pouvoir qui vérolent l’infrastructure politico-médiatique, elle ne semble également pas pouvoir compter sur une solution à l’américaine ou à la russe (propulsion par les hauts responsables des services de renseignement militaire d’un candidat anti-État profond).
Néanmoins la conjoncture internationale peut représenter un motif d’espoir pour les peuples aux prises avec l’oligarchie. En stoppant les appétits prédateurs de la finance spéculative sur son pays et les manœuvres impérialistes otanesques en Ukraine et au Proche-Orient, la régénérescence russe poutinienne a forcé les Américains à se détacher des doctrines néoconservatrices et néolibérales. La nouvelle Pax Americana de Donald Trump ne consiste plus à détruire des structures étatiques pour les intérêts du Grand Israël ni à sacrifier l’économie productive au profit des multinationales, mais à relever l’industrie US et à ne plus payer de tribut militaire pour d’autres intérêts que ceux du peuple. Une prise de conscience probablement due à l’énorme manipulation du 11 Septembre et à la connaissance par les hautes instances dirigeantes américaines patriotes des dérives et perversions de la clique Bush/Cheney/Clinton/Epstein…
Cette nouvelle alliance dialectique a redéfini de manière révolutionnaire le rapport de force international et, en ouvrant une brèche, permis de nouvelles perspectives : Brexit « dur », prise de pouvoir de Salvini en Italie, renforcement du front anti-Soros en Europe de l’Est, « miracle allemand » en train de virer au cauchemar… sans compter l’avènement de la Chine nationale-socialiste que les contempteurs de l’économie de marché ont bien du mal à évoquer.
En tant que VRP de l’euromondialisme qui se rêvait empereur continental, Macron voit son avenir se réduire comme peau de chagrin : sa marge de manœuvre se résume de plus en plus à se soumettre aux diktats de l’entente Trump-Poutine tout en essayant de sauver les meubles (en vendant ce qu’il reste à vendre) d’une Union européenne décatie, condamnée par son dogmatisme (monnaie unique et libre-échangisme) et à ne pas se faire assassiner par les tenants paniqués du réseau sioniste hystérique. Un numéro d’équilibriste tel que la destitution par les Gilets jaunes pourrait lui apparaître plus simple à gérer…
Difficile de dire si la rentrée 2019-2020 représentera un tournant pour le peuple français loin de ces considérations géopolitiques et géoéconomiques. La situation du Gilet jaune moyen ne s’est pas améliorée, les « élites » culturo-médiatiques le méprisent toujours autant, tandis que les taxes de tous ordres l’étranglent chaque jour un peu plus… Mais, « zombie » ou non, le Français n’a pas vocation à se laisser tuer sans rien dire. Sa colère rebondit depuis trop longtemps pour qu’il s’efface maintenant. Reste à clairement identifier les enjeux ; c’est le sens de cet article.
Un autre monde est possible
« On ne sauvera l’Occident que par une double restauration, celle de l’autorité de l’État et celle de la morale. Pourquoi cette restauration indispensable se ferait-elle nécessairement contre les hommes qui la proposent et qui l’incarnent ? » (Maurice Bardèche, "Sparte et les Sudistes")
Pour qu’un autre monde soit possible, comme dans le slogan altermondialiste, il faut d’abord qu’un autre type d’homme soit possible. Face au winner macronien, le Système propose deux alternatives anthropologiques : une de gauche et une de droite. D’un côté les néo-marxistes, au physique débonnaire et au look de prof de philo de province à la Lepage, Lordon, Friot, Ruffin (et Denis Robert pour le côté alcoolique) ; de l’autre les néo-virilistes conservateurs à la Zemmour, Goldnadel et Finkielkraut… Une typologie très éloignée des figures loyales, morales, héroïques, travailleuses décrites par Maurice Bardèche, Julius Evola, Georges Sorel ou Homère en accord avec la tradition helléno-chrétienne occidentale.
Pour qu’un autre type d’homme soit possible, une condition sine qua non : la réappropriation du sens. En dévoilant les manipulations oligarchiques et en donnant les outils de compréhension du « sens français », Égalité & Réconciliation pose les jalons d’une régénérescence de la foi, elle-même préalable fondamental à l’héroïsme. La France n’a pas besoin d’intellectuels ou de spécialistes, elle réclame des héros.
Gageons que la prise de conscience et le sursaut vital du peuple résistent à la répression étatique et à la pression tribale et engendrent la révolution attendue par les esclaves modernes (de la dette). Cette libération forcément violente qui accomplira la Justice, celle pour laquelle l’Église et le Révolutionnaire se sont battus à travers l’histoire.
Dans le cas contraire, les Français continueront à mourir de conformisme, d’amoralité, de désagrégation de la culture, d’étranglement fiscal, de manque de perspectives, de stress, de malbouffe, de suicides, parfois d’attentats… Et la doxa continuera à exercer son chantage sur les populations, sa fameuse injonction contradictoire qui consiste à expliquer que les préoccupations nationales et sociales sont absolument irréconciliables alors que la pierre d’achoppement du Système, le mantra noir dont il se nourrit, est justement une réalité nationale-sociale...
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