Henry de Lesquen est le président de Radio Courtoisie. Depuis quelques mois, il fait son outing essentialiste blanc, n’ayons pas peur des mots, et un buzz infernal grâce à quelques sorties à contre-courant de la bien-pensance dominante. Il suffit, pour exister sur Twitter puis dans les médias – nous dirons que Twitter est un pré-média – de sortir une simple phrase chargée de mal-pensance jusqu’à la gueule pour que se déclenche la réaction en chaîne, bien connue des prisonniers et des gardiens de l’Ordre médiatico-politique.
Si nous relayons les échanges qui vont suivre, c’est pour deux raisons : un, montrer le piège du débat communautaire essentialiste, qui coupe la communauté nationale en deux et fait le jeu du clan Zemmour (la droite dite décomplexée, sioniste et libérale), deux, proposer une sortie de ce piège.
Premier extrait, le comédien « noir » (il se présente comme tel) Lucien Jean-Baptiste interroge Henry de Lesquen :
Cet extrait est tiré d’un documentaire diffusé en trois parties sur Planète +, réunissant un Noir, une Arabe et un juif, intitulé Pourquoi nous détestent-ils ?. Un doc qui vise certes les (rares) Français qui « détestent » les trois catégories précitées, mais plus généralement ceux qui pourraient avoir un petit réflexe de défense patriotique, identitaire, voire légèrement souverainiste devant les changements brutaux qui secouent la France depuis deux ans. Une entreprise de culpabilisation des mauvais réflexes, afin que tout se déroule normalement dans le pays du roi-pantin François Hollande où règne en vérité le CRIF. Commentaire du Monde du 26 septembre 2016 :
Une série extracommunautaire dont le didactisme mâtiné d’humour, la richesse des propos et des intervenants, mais aussi et surtout les partis pris formels et de narration la distinguent des récentes productions visant à déconstruire les discours raciste et antisémite ; et avec eux, ces « communautés imaginaires », pour reprendre l’expression de l’historien Pierre Birnbaum, qui menacent dangereusement la cohésion sociale.
Énième campagne de normalisation de la pensée, basée sur les procédés les plus vils. Pour étayer une démonstration complexe, car son postulat de départ est faux – les Français sont racistes, alors que c’est par définition le peuple le plus accueillant de la terre – la production a envoyé nos trois amis, black, beur et feuj, si l’on ose dire, à la rencontre de trois monstres du racisme français blanc. Très représentatif, nous direz-vous. Mais ça n’arrête pas les protagonistes, et encore moins les journalistes qui se sont précipités sur ce steak lancé par l’oligarchie. Du bon gros buzz bien gras dégoulinant de racisme sauce franchouillarde, avec dans le rôle des victimes le gentil Noir, la jolie beurette, et le doux juif. Clichés contre clichés...
Les victimes effrayées ont été réunies par Anne-Élisabeth Lemoine le samedi 24 septembre 2016 sur le plateau de C l’hebdo, une émission du groupe public France 5. En deux mots, résumons Lemoine et sa carrière : extrêmement limitée d’un point de vue intellectuel et politique, cette ex-chroniqueuse de Marc-Olivier Fogiel – la déontologie incarnée – a réussi à avoir sa propre émission. Tant pis si personne ne regarde, l’essentiel est de transmettre la parole d’En Haut. Ses limites conceptuelles personnelles ne lui permettant pas de décrypter et encore moins d’en discuter les ordres.
« Merci à tous les trois, vous restez avec nous, Pourquoi nous détestent-ils, c’est en trois volets, trois lundis de suite, à ne pas rater, 20h55 sur Planète +, Nous les Arabes le 26 septembre, Nous les juifs le 3 octobre, Nous les Noirs le 10 octobre, excellent, salutaire, remarquable, et pas du tout agressif ni pleurnichard, c’est ça qui est extrêmement fort... »
Et Lemoine annonce la revue des événements de la semaine, avec… Guy Carlier, un ancien d’On ne peut pas plaire à tout le monde, l’émission qui rappelait aux Français le catéchisme dominant chaque dimanche soir. Décidément, la propagande a un problème de casting.
Second extrait de Pourquoi nous détestent-ils ?, avec Amelle Chahbi, l’ex-humoriste du Jamel Comedy Club, qui fait face à un monstre d’extrême droite :
La troisième scène met aux prises Alexandre Amiel, ex-grand reporter de l’agence Capa devenu producteur (et associé du fade Bruce Toussaint), et Jérôme Bourbon, le patron de Rivarol, le journal qui fait peur aux juifs :
Tous ces extraits ont pour objectif d’enfermer les racistes de tout poils dans leurs contradictions, comme l’explique avec emphase Le Monde. Cependant, lorsque Amiel demande à Bourbon dans une autre scène (reprise chez Lemoine) de citer un patron de grande chaîne qui soit « juif », et que Bourbon sèche comme un collégien pris au piège, on a là un procédé astucieux mais biaisant. Chacun sait que l’injonction sioniste dans ce médias de masse n’a pas besoin de placer des « juifs » à la tête des chaînes qui le constituent.
En revanche, le nombre d’animateurs et de producteurs de la communauté en question donne une meilleure idée de la puissance sioniste dans les médias. Ensuite, tout le monde se couche, car on a besoin de travailler. Même Ardisson, qui sait la ligne à ne pas franchir. Ce grand hypocondriaque le fera peut-être un jour, celui où il apprendra qu’il est réellement malade. Est-ce pour cela que Lesquen se lâche à ce point ?
L’émission entière de France 5 est ici
Analyse des médias dépendants avec Kontre Kulture
Une télévision qui devrait se déradicaliser un peu, voir sur E&R :
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