Après des semaines d’envolée incontrôlable sous l’effet du variant delta, plusieurs pays européens affichent depuis quelques jours une chute des contaminations. C’est le cas au Royaume-Uni, mais aussi aux Pays-Bas ou encore de la Tunisie. Rien ne permet encore de l’expliquer.
Le Royaume-Uni a-t-il atteint son pic de contaminations de la quatrième vague épidémique, causée par le variant delta ? Après huit semaines de flambée, le pays n’a enregistré "que" 24 950 contaminations lundi. Contre le double une dizaine de jours plus tôt.
Des chiffres d’autant plus étonnants que le Royaume-Uni a levé totalement ses dernières restrictions sanitaires le 19 juillet, avec un mois de retard, mais en pleine envolée épidémique.
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Le pays a-t-il atteint l’immunité collective ? Ce serait le cas selon les données des autorités sanitaires, qui estiment que près de 100% des Britanniques adultes disposent d’anticorps contre le Sars-Cov-2 - induits par la vaccination ou une précédente infection.
The only good COVID (related) wave pic.twitter.com/O4bGFDrlq8
— Theo Sanderson (@theosanderson) July 22, 2021
Selon les modélisations de l’office statistique britannique, pas moins de 87 à 93% de la population des États composant le Royaume-Uni disposeraient d’anticorps contre le Sars-Cov-2.
Reste que le Royaume-Uni n’est pas le seul pays où la flambée du variant delta s’est traduite par une chute aussi vive des contaminations : on l’observe également aux Pays-Bas et en Tunisie, par exemple. Et dans une moindre mesure au Danemark.
Si les deux pays européens affichent une couverture vaccinale élevée, ce n’est absolument pas le cas de la Tunisie où la population manifeste pour obtenir des vaccins.
L’explication est donc, au moins en partie, à chercher ailleurs.
Les courbes de ces pays peuvent susciter l’espoir. Mais faute de causes identifiées, il est donc trop tôt pour dire si la baisse est amenée à se poursuivre. Ni si, a fortiori, elle se produira également dans l’ensemble des pays touchés par le variant delta. En effet, une telle diminution n’a pas (encore ?) été observée au Portugal ou en Espagne, qui avaient pourtant subi comme les Britanniques une flambée épidémique quasiment simultanée.
Quant à la France, elle affiche un décalage temporel de 4 à 8 semaines avec le Royaume-Uni - et une couverture vaccinale inférieure. Impossible, à ce jour, de dire jusqu’où montera l’envolée des dernières semaines.
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