À peine une trentaine de personnes sont venues écouter le président du CRIF au Club de la presse Strasbourg-Europe. Et encore, faut-il décompter les policiers en civil et les gardes du corps qui étaient bien une dizaine, dans la salle, devant la porte de l’association, dans l’escalier, l’entrée de l’immeuble, et en plus un car de police et deux véhicules sur la place Kléber en face de l’immeuble !
Parmi les autres assistants, des institutionnels du CRIF-Alsace, de la Communauté israélite de Strasbourg, le rabbin Heymann, Pierre Lévy, responsable Crif Alsace, Gilbert Roos, consul honoraire d’Israël à Strasbourg, plus quelques responsables communautaires dont la femme excitée qui nous avait fait expulser du Salon de la Wizo, sans oublier le vendeur d’or qui un jour nous avait promis 10 balles dans la peau… Et un responsable musulman. Que du beau monde !
Présents aussi trois élus seulement, le maire de Schiltigheim Raphaël Nisand, vite éclipsé, l’adjoint Olivier Bitz, en charge des religions et l’inénarrable Éric Elkouby, conseiller municipal, conseiller général et, occasionnellement, incendiaire de poubelles… Deux photographes, l’un des Dernières nouvelles d’Alsace (DNA), l’autre de la presse allemande. Une journaliste italienne. Et le responsable de l’UJFP-Alsace, tout badge déployé…
Interrogé par le directeur des DNA, Prasquier a surtout cartonné contre « l’islamisme radical » responsable selon lui de l’antisémitisme en France. Ceux qui s’intéressent encore au discours convenu du CRIF peuvent écouter l’enregistrement audio ci-dessous [voir article source, ndlr], parfois peu audible tant le volume de sa parole était bas et sans micro.
Il s’est un peu animé, tout en restant fort civil, en répondant aux questions de l’UJFP. Il a même été plus patient que Dominique Jung et Pierre Lévy qui avaient voulu m’interrompre après la seconde question. Il n’a cependant répondu, à sa manière, qu’à deux d’entre elles, laissant dans l’ombre celle selon laquelle l’État d’Israël serait responsable, et le CRIF avec lui, du nouvel « antisémitisme » provoqué par les actions criminelles de Tsahal, dans la confusion intéressée entre Israéliens, Juifs et sionistes.
Il a ergoté sur la traduction de la résolution 242 qui parle selon les anglophones de « retrait de territoires » et les francophones de « retrait des Territoires ». Il a incendié le Hamas, et comparé l’audience du Crif et celle de l’UJFP, nous accordant tout de même 1 %… Nous avons tort, car nous sommes minoritaires dans l’opinion juive… Comme le sionisme jusqu’à la Seconde Guerre mondiale ? De l’espoir, donc !
Pendant la distribution d’un tract reprenant deux communiqués du BN de l’UJFP à propos du CRIF, devant l’immeuble, pas moins de trois policiers de service différents, selon leurs dires, sont venus s’enquérir du contenu du feuillet ; l’un d’eux, après quelques explications orales, mettant le papier dans sa poche, déclara même qu’il serait « moins idiot ce soir »…