Il y une semaine, Jean-Marc Ayrault annonçait plusieurs mesures de lutte contre la pauvreté. Ce mardi 18 décembre, le Premier ministre se voit reprocher par Le Point d’avoir dirigé une ville, Nantes (Loire-Atlantique), qui fichait ses SDF.
L’hebdomadaire publie sur son site un listing datant de 2006 dans lequel apparaissent 129 sans-abris avec nom, surnom, date de naissance, état marital, antécédents psychiatriques et judiciaires, toxicomanie... Pour certains, même l’orientation sexuelle est précisée.
« Je tombe des nues, s’indigne Stéphanie Cordeiro, responsable départementale des Restos du Cœur. Jamais nous n’avons entendu parler de cela. Ici, on ne prend ni nom ni coordonnées. C’est d’ailleurs ce que les SDF apprécient aux Restos, on ne leur demande jamais rien. Il est clair que pour obtenir ce genre d’informations, il faut rentrer dans leur vie. »
L’hebdomadaire relève également des fiches individuelles où sont décrites les journées et les états d’âme des sans abris. Ainsi, il est possible de lire qu’un homme « célèbre pour ses coups de gueule, focalise l’attention des commerçants et des passants dès qu’il est alcoolisé. On n’a jamais constaté de violences de sa part, mais un besoin quasi vital de se faire remarquer dès que sa consommation de psychotropes et de résine de cannabis devient trop importante. »