Puisque Marc Henry se trouve contraint de « descendre de charge », il y aura un nouveau Grand Maître de la Grande Loge de France (GLDF) après son Convent des 18-21 juin 2015. Selon mes informations, quatre candidats se sont d’ores et déjà déclarés : Philippe Charuel, Jean-Marie Doumbé, Jean-Raphaël Notton et Jean-Pierre Testori. Qui sont-ils ?
- Philippe Charuel (à g.) serait notamment soutenu par Alain Graesel (à dr.)
Philippe Charuel, frère d’Annecy. Il s’est déjà présenté à la Grande Maîtrise en 2012, en concurrence avec Marc Henry. Il a déjà été trois fois conseiller fédéral, en occupant surtout la fonction de Grand Orateur.
- Jean-Marie Doumbé, ex-GMA de Michel Barat
Jean-Marie Doumbé, frère de Paris. Il a été Grand Maître adjoint du Grand Maître Michel Barat au début des années 2000.
- Jean-Raphaël Notton, ex-président du Convent 2014
Jean-Raphaël Notton, frère de Paris. Il a été président du Convent 2014 et il préside le Congrès régional de Paris-Ile-de-France. Ce sera sa première entrée au Conseil Fédéral.
Jean-Pierre Testori, frère d’Ajaccio. Il a été Grand Trésorier il y a une dizaine d’années.
Les deux candidats Charuel et Testori semblent représenter tous les deux le courant traditionnel conservateur, favorable à l’implication de la GLDF au sein de la Confédération Maçonnique de France (CMF) et toutes ses conséquences inter-obédientielles. Aux yeux des frères, leur posture apparaît proche. Aux yeux de certains, ce serait l’identité de leur « mentor » qui les différencient. Philippe Charuel seraient notamment soutenu par l’ancien Grand Maître Alain Graesel, alors que Jean-Pierre Testori le serait par un autre ex-GM, Alain-Noël Dubart [1]. Du coup, Charuel aurait une analyse plus critique que Testori de la séquence 2012-2015 (réaction à l’Appel de Bâle et implication dans la CMF).
Jean-Raphaël Notton, voudrait, lui, fédérer le courant traditionnel libéral, réservé vis-à-vis du projet de CMF et de la rupture que cela imposait avec le GODF et d’autres obédiences dites adogmatiques. Notton a l’image relative d’un candidat de « centre-gauche »… qualificatif abusif dans une élection pas vraiment politique… et parce qu’il fut chiraquien. Il a la réputation d’aller au contact des frères de toutes les régions.
Jean-Marie Doumbé s’est déclaré tout récemment, lors du Congrès régional parisien du 28 mars 2015. Il semble assumer son créneau d’ »aile-gauche » de la GLDF, « pro-GODF » disent certains frères, puisqu’il a conservé une grande proximité avec l’ancien Grand Maître Michel Barat, lui-même proche d’Alain Bauer et de Roger Dachez. Barat pourrait d’ailleurs être présent lors de la tenue du 16 avril de la loge Victor Hugo où Doumbé planchera sur l’« Avenir de la GLDF ».
Lors du Conseil fédéral du 17 avril, le Grand Maître Marc Henry devrait demander aux conseillers fédéraux qui parmi eux est candidat à sa succession. Il est tout à fait possible que d’autres candidats se déclarent : les rumeurs évoquent par exemple Alain Pigeau, du Mans. L’élection du Grand Maître se fait à la majorité absolue des suffrages des délégués au Convent : à chaque tour est éliminé le candidat qui a recueilli le moins de voix.