Quatre jours après le décès de Benjamin, 14 ans, survenu quelques heures après avoir mangé dans un fast-food d’Avignon, le drame demeure inexpliqué. L’autopsie, pratiquée lundi à Marseille a mis en évidence la cause physiologique du décès, un double oedème cérébral et pulmonaire, sans pour autant en expliquer l’origine, ni écarter la piste d’une intoxication alimentaire.
Vers 21h, vendredi, la victime et son père avaient commandé un "Extra Long Beef pepper" au Quick de la zone commerciale Cap Sud, à Avignon. De source proche de la victime, Benjamin aurait trouvé, dès la première bouchée, un "goût bizarre" à son hamburger devant ses parents. Un sandwich qu’il connaissait pourtant : il aurait consommé le même menu dix jours plus tôt. Pourtant, vendredi soir, ce goût inhabituel n’a pas dissuadé Benjamin de commander et de manger un autre "Extra Long Beef pepper". La famille s’est ensuite rendue au cinéma, avant de regagner son domicile d’Oppède (Vaucluse), vers 1h du matin.
Trois heures plus tard, Benjamin était pris de vomissements, puis de diarrhées, tandis que son père, qui avait aussi mangé un hamburger, faisait état de nausées. À son réveil, en milieu de matinée, le jeune garçon s’est plaint de violents maux de tête à sa mère, avant de s’effondrer. Prévenus vers 10h30, les secours ont été dépêchés de Cavaillon, tandis que le frère aîné prodiguait les premiers soins à la victime, en arrêt cardio-respiratoire. Malgré de longues tentatives de réanimation, l’adolescent n’a pu être ranimé.
Si tous les regards convergent depuis vers le Quick d’Avignon, où l’enfant avait pris son premier et unique repas depuis le vendredi midi. Rien ne permet, pour l’heure, d’affirmer qu’il est à l’origine du drame. L’enseigne a mis en place un Numéro vert et reçu plusieurs dizaines d’appels, sans qu’aucun problème significatif n’ait été mis en évidence. Les secours ont également reçu plusieurs appels de clients se disant "indisposés" après avoir dîné au restaurant le même soir. Mais un effet psychosomatique n’est pas à exclure. Toujours en cours d’analyses, les prélèvements effectués au restaurant et sur le père de la victime, qui a fait l’objet d’une prise de sang, n’ont pas encore livré leurs résultats, mais les relevés au domicile, toujours sous scellés, n’ont rien montré d’anormal. La piste de la méningite est, elle, définitivement écartée.