Après trois jours de combat, l’armée irakienne a été contrainte le 17 mai dernier d’abandonner à l’État islamique la ville de Ramadi, à 100 km à l’ouest de Bagdad.
Cette agglomération de près de 500 000 habitants est la capitale d’Al-Anbar, la plus vaste des provinces irakiennes, situés au cœur d’un triangle composé des frontières syrienne, jordanienne et saoudienne. Sa prise a provoqué l’exode de plus de 55 000 de ses habitants. Les forces gouvernementales, appuyées par des tribus sunnites et des milices chiites, ont entrepris de chasser l’envahisseur des localités entourant la ville, à commencer par les communes de Houssayba et Jweiba, à moins de 10 km de Ramadi.
Autre théâtre des agissements de l’État islamique, la ville syrienne de Palmyre, où le patrimoine historique est menacé. Les jihadistes ont hissé leur drapeau sur la citadelle mamelouk du XIIIe siècle, qui domine cette ville vieille de plus de 2000 ans. Les combattants islamistes ont pénétré dans le musée de la ville, vidé par les autorités avant l’invasion. Ils ont détruit des statues de plâtre représentant des scènes de la vie des humains vivant nus, durant la préhistoire.
Les hommes d’Abu Bakr al-Baghdadi ont imposé un couvre-feu de 17 heures à l’aube et procèdent à la fouille méthodique de la ville. 1 400 familles ont pu fuir la ville, tandis que 280 soldats de l’armée arabe syrienne et partisans de Bachar al-Assad ont été abattus ou décapités. À l’occasion de la prière du vendredi, ils ont appelé les fonctionnaires à rependre le travail et ordonné aux femmes de porter le niqab.