L’expert indépendant du Conseil des droits de l’homme des Nations unies pour les territoires palestiniens occupés, l’Américain Richard Falk, a une nouvelle fois dénoncé vendredi la politique d’Israël dans ces territoires, affirmant qu’elle présente les caractéristiques de « l’apartheid » et du « nettoyage ethnique ».
« La réalité sur le terrain s’aggrave aussi bien du point de vue du droit international que du point de vue du peuple palestinien », a-t-il dit aux journalistes à Genève. Il a notamment accusé Israël « d’efforts systématiques et continus pour changer la composition ethnique de Jérusalem Est », de « recours excessif à la force », de « punition collective » à Gaza, de destructions d’habitations et de construire de plus en plus de colonies.
« Il y a une discrimination systématique sur la base de l’identité ethnique, avec l’objectif de changer la démographie de Jérusalem », a-t-il affirmé, appelant cela une forme « de nettoyage ethnique ».
Depuis 1996, plus de 11 000 Palestiniens ont perdu leur droit de vivre à Jérusalem, a souligné M. Falk. « Ce que nous appelons occupation est maintenant de plus en plus compris comme une forme d’annexion, une base pour un apartheid dans le sens où il y a un double système légal discriminatoire », a ajouté M. Falk.
Le mandat de M. Falk expire dans quelques jours, après une mission de six ans qui lui a valu de polémiquer vivement et régulièrement avec Israël et ses soutiens, notamment les États-Unis et le Canada. Ce professeur émérite de l’université de Princeton, âgé de 82 ans, est lui-même juif, ce qui lui permet de balayer toutes les accusations d’antisémitisme dont il a fait souvent l’objet.
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