Le journaliste Robert Ménard, qui anime depuis le 18 août la matinale de Sud Radio, après avoir été évincé de RTL en raison, notamment, de certaines de ses prises de position, n’interdira "aucune" opinion dans son émission, a-t-il dit mercredi.
"C’est très, très simple, ça fait 25 ans que je me bats pour ça ; 25 ans que je pense et que j’explique (...) qu’il n’y a pas d’opinions qu’on ne puisse entendre", a-t-il déclaré, lors de la conférence de presse de rentrée de Sud Radio.
"La liberté que j’ai sur Sud Radio, c’est d’aborder à la fois tous les thèmes sans précaution, sans aucune précaution, mais en même temps de ne pas me sentir obligé d’acquiescer à ce qui se dit à l’antenne parce que l’auditeur serait roi", a-t-il souligné.
Taclant RTL, le journaliste a indiqué que sa "liberté de ton à Sud Radio, par rapport à ce qu’elle a pu être dans d’autres radios concurrentes, est absolument sans commune mesure".
M. Ménard a cependant précisé qu’il "comptait respecter toutes les lois", notamment celles interdisant la diffamation et l’incitation à la haine raciale. "Je sais faire la part des choses (...) On peut combattre des lois et les penser mauvaises, et en même temps les respecter".
L’ex-patron de Reporters sans Frontières (RSF) a été au centre de plusieurs polémiques ces derniers mois, assurant notamment sur l’antenne de RTL "comprendre" les électeurs du Front National sur certains points.
Sud Radio, qui émet pour la première fois sur une fréquence parisienne, veut mettre l’accent sur "le décryptage de l’information", "l’interactivité avec les auditeurs" et "l’anti-politiquement correct", a souligné le président du groupe Sud Radio, Jean-Eric Valli.