Cet apôtre de la liberté absolue est bien placé dans le New Hampshire, mais a peu de chances de gagner les primaires.
Au café Jillians, à Manchester, ce soir de week-end, une « révolution » est en marche et elle délie les langues. La « révolution Ron Paul », clament les affiches collées à travers une immense salle de bar chaleureuse et bruyante, où des centaines de supporteurs du congressman du Texas se sont réunis pour suivre le débat présidentiel républicain du jour.
La foule est jeune et cool, mélange d’étudiants « anarchistes » de droite aux cheveux mi-longs plutôt hype, de soldats en tee-shirts moulants qui dessinent leurs muscles et de jeunes femmes « néohippies » persuadées « de vivre l’équivalent des protestations de la guerre du Vietnam ». Un orchestre de rock se déchaîne sur une estrade. Pour eux, Ron Paul est une star. « C’est le seul à proposer une potion suffisamment radicale pour soigner l’Amérique », lance Greg, 22 ans, un soldat en passe de rejoindre le corps des Marines qui s’est noué sur le front un bandana portant le nom de son héros.
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