L’espion qui dit tout ne dit pas grand-chose, mais ça suffit à exciter les médias et leurs représentants. Ici, notre consœur Sonia Devillers est toute chose devant l’ancien membre du service action de la DGSE constitué par le 1er REP.
« Alors est-ce que c’est comme dans les films, est-ce qu’on rentre à la maison en disant “salut chérie j’ai passé une excellente journée au bureau”... »
On apprend des choses incroyables comme « il faut être le plus discret possible ».
Pour revenir au sérieux, quand on se demande pourquoi un ex-agent de la DGSE raconte sa vie sans entrer dans les détails intéressants, c’est-à-dire le montage d’opérations spéciales, il n’y a pas 614 réponses : soit il est encore en service mais cette fois-ci dans les médias, pour faire passer une image ou des messages, soit il ne l’est plus et il améliore sa retraite de soldat avec des droits d’auteur.
Dans tous les cas on ne voit pas comment une hiérarchie sérieuse pourrait autoriser un réel épanchement.
On apprend en revanche quelque chose qu’on savait déjà globalement et qui résonne aux oreilles de ceux qui se demandent comment une bande de pieds nickelés prétendument islamistes peut monter une opération de guerre en plein Paris, par exemple, au nez et à la barbe du renseignement national...
« Par expérience, Olivier Mas n’hésite d’ailleurs pas à dire que l’agent secret est souvent celui qui pilote sa source à distance. »
C’est tout ce qu’on retiendra de cette « légende ».
Olivier Mas, alias Beryl 614, a été agent secret pour la DGSE pendant 15 ans. Il raconte son expérience dans son livre Profession Espion…
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L’ancien agent insiste aussi sur l’isolement dans ce genre de mission. « S’il arrive quelque chose, il n’y a qu’à nous de trouver la solution, c’est toute la difficulté de ce type de mission en clandestin », confie-t-il.
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L’espion raconte toutefois ne jamais s’être senti en danger de mort. Selon lui, les personnes qui se mettent en danger sont principalement les sources. « Quand je rencontre un terroriste qui est infiltré ou quelqu’un qui travaille à Racca en zone État islamique dans le nord de la Syrie, c’est lui qui prend le risque », raconte Beryl 614. Par expérience, Olivier Mas n’hésite d’ailleurs pas à dire que l’agent secret est souvent celui qui pilote sa source à distance.
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« Tout est vrai, sauf ce qui est faux » : un ex-agent de la DGSE
dit (presque) tout sur le quotidien d’un espion
Recrutement, entraînement, missions, et même repas à la cantine : Olivier Mas, alias Beryl 614, livre le récit de ses débuts à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), de 2005 à 2008, au contre-terrorisme.
Olivier Mas est le nom choisi pour signer Profession espion (éditions Hoëbeke). Béryl 614 est le nom de code qu’il s’est donné pour alimenter sa chaîne YouTube, Talks With a Spy (87 000 abonnés). Les deux sont des pseudos. L’espion qui se raconte dans le livre, paru le 24 octobre 2019, ne s’écarte pas de l’extrême discrétion érigée en règle par son ancien service. Exemple : durant huit ans, ses deux premiers enfants ont ignoré que leur père travaillait à la DGSE.
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L’espion, ancien des forces spéciales (1er régiment parachutiste d’infanterie de marine), n’élude ni les échecs, ni les blocages, ni le quotidien pas toujours passionnant boulevard Mortier, au siège de la DGSE. Ni le mutisme auquel les agents sont soumis.
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