Quelques heures après l’assaut du Raid à Toulouse, Nicolas Sarkozy a repris jeudi soir à Strasbourg le cours normal de sa campagne, au terme d’une journée « si particulière », où il a été tour à tour président, « garant de l’unité », et candidat ciblant sévèrement les socialistes sur l’Afghanistan.
Cherchant à prendre de la hauteur, M. Sarkozy a livré, pendant plus de 50 minutes et devant environ 9.000 personnes, selon l’UMP, un discours sur des thèmes régaliens, comme l’Europe qui « protège », et le « Nouvel ordre mondial » que la France, selon lui, doit contribuer à mettre en place.
Toulouse s’invite au discours
Mais les drames de Toulouse et Montauban, avec l’assassinat de sept personnes, planaient sur la réunion publique, qui marquait le retour en campagne de Nicolas Sarkozy, après une suspension de trois jours.
L’assassin de trois militaires, trois enfants juifs et un rabbin, est un « monstre » et un « fanatique », a déclaré M. Sarkozy, en estimant que ce serait « une faute morale » de « chercher une explication » à son geste.
Allant plus loin que le renforcement de l’arsenal pénal annoncé le matin, Nicolas Sarkozy a promis que des « peines de prison » seraient prévues pour les coupables d’apologie du terrorisme.
Mohamed Merah a été tué dans un assaut du Raid à la mi-journée, quelques heures avant la réunion publique.
M. Sarkozy est revenu sur cette « journée si particulière » et son « étrangeté » :
« Dans la même journée, je me dois d’être président de la République face à la douleur des victimes, président face à des décisions graves, président garant de l’unité de la Nation, et en même temps, candidat parce qu’il y a un rythme démocratique », a-t-il affirmé.
Il a demandé à son public de l’aider « à construire cette France qui entraînera le monde sur la voie d’un nouvel ordre mondial, à construire l’Europe forte ».
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