C’est un rapport que Richard Descoings, le médiatique directeur de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris, aurait sans doute préféré ne pas lire : le « diagnostic sur la qualité de vie au travail » à Sciences-Po que vient de lui remettre le cabinet Technologia révèle le portrait d’une institution en crise. Le modèle de fonctionnement de la célèbre école « risque aujourd’hui de s’épuiser », écrivent les experts, qui préviennent : « Il est nécessaire que l’institution ponctue son développement d’une respiration pour prendre le temps de renforcer et rationaliser sa structure et ses cadres organisationnels. »
Tout juste réélu à la tête de l’IEP, en avril, avec un score soviétique (27 voix en sa faveur, un vote blanc), Richard Descoings entame son quatrième mandat de cinq ans sous des auspices moins favorables que ce qu’il aurait pu escompter. À la lecture de l’audit de Technologia, on voit mal, en effet, comment il pourrait échapper à une remise en cause de ses méthodes.