Le haut diplomate russe était venu en Iran pour s’enquérir sur les dernières évolutions concernant les tensions avec les États-Unis ou encore le dossier nucléaire iranien. Il en a désormais le cœur net : « En dépit des tensions créées par les États-Unis autour de l’Iran, celui-ci ne reculerait pas », a constaté le vice-ministre russe. Sergei Ryabkov, a déclaré dans une interview avec la chaîne RT que « la présence militaire renforcée des USA dans le golfe Persique ne semble pas viser à déclencher une guerre mais plutôt à exercer une pression politique sur l’Iran ».
« L’administration américaine émet une atmosphère négative autour de l’Iran, mais pas question pour la République islamique de céder aux pressions américaines », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, allant encore plus loin dans sa logique : « Les États-Unis ne sont pas capables de pousser l’Iran à se rendre, en lui imposant des sanctions unilatérales ».
« La nouvelle feuille de route nucléaire iranienne annoncée au jour d’anniversaire du retrait US du PGAC est en deux étapes. Si un rééquilibrage n’est pas fait, la prochaine étape sera franchie par l’Iran. La Russie n’a aucun doute à ce sujet », a déclaré le haut diplomate russe, interrogé par les journalistes.
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Le diplomate russe a réitéré à Téhéran la position de son pays qui consiste à reconnaître la légitimité de la décision prise par Téhéran concernant la suspension d’une partie de ses engagements dans le cadre du PGAC sans tout de même violer cet accord.
Le Conseil suprême de la sécurité nationale iranien a annoncé, mercredi 8 mai, avoir suspendu certains de ses engagements dans le cadre de l’accord sur le nucléaire, un an après l’annonce du retrait US. Cette mesure a été prise en riposte au retrait des États-Unis de l’accord en 2018 et pour protéger la sécurité et les intérêts du peuple iranien.
L’Iran a donc décidé d’arrêter la vente de ses excédents d’uranium faiblement enrichi et d’eau lourde, que lui imposaient les termes de l’accord sur le nucléaire.
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Guerre USA/Iran
De nombreux observateurs se demandent quelle serait la position russe au cas d’une confrontation USA/Iran. Ryabkov a évidemment plaidé en faveur de la liberté de navigation via le détroit d’Ormuz mais s’est félicité de la récente proposition iranienne au sujet d’un pacte de non-agression à signer avec les pays du golfe Persique. Pour la Russie il y a là un moyen qui désarmerait de facto les Américains et participerait à un retour au calme.
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Guerre : réunion quadripartie anti-US
- L’Iran, la Syrie, la Russie et l’Irak veulent éradiquer les cellules dormantes des terroristes
Les commandants militaires irakiens, syriens, iraniens et russes ont tenu jeudi [30 mai 2019] à Bagdad une réunion pour discuter de la sécurité régionale et de leur coopération constante dans la lutte contre le terrorisme. Ils se sont entretenus sur le terrorisme et les agissements des groupes terroristes dans la région et les moyens de lutter cotre ce fléau. Les représentants des quatre pays ont souligné la nécessité de poursuivre et d’élargir la coopération dans la lutte contre le terrorisme.
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En allusion au lancement du Centre d’échange d’informations quadripartite en 2015, le major général Saad Mozher al-Allaq, responsable des services de renseignement militaire irakiens, a qualifié de très efficace la coopération entre Bagdad, Damas, Téhéran et Moscou en matière d’échange d’informations.
« La coopération entre l’Iran, la Russie, l’Irak et la Syrie a eu un impact considérable sur la défaite du groupe terroriste Daech en Irak et en Syrie », s’est-il félicité.
Il a jugé indispensable l’élargissement des activités du Centre dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans la région.
Le général Mostafa Moradian, attaché militaire de la République islamique d’Iran qui présidait la délégation iranienne lors de son déplacement à Bagdad, a brossé un tableau clair sur les activités de Téhéran auprès du Centre de lutte contre le terrorisme. Il n’a pas manqué d’insister sur la disposition de l’Iran à mener toute sorte de coopération afin d’éradiquer entièrement le terrorisme.
Composé de quatre États iranien, irakien, russe et syrien, le Centre d’échange d’informations a été créé en 2015 dans le but d’échanger des informations en matière de lutte contre le terrorisme. Depuis, les membres des forces armées iraniennes, syriennes et russes se donnent rendez-vous à Bagdad pour coordonner leurs actions.
L’échange d’informations et en particulier la fourniture de renseignements aux forces irakiennes et syriennes pour identifier et cibler les positions sensibles des terroristes de Daech a été l’un des acquis les plus importants du Centre.
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