Le président soudanais Omar el-Béchir a décrété dimanche l’état d’urgence dans plusieurs régions frontalières avec le Soudan du Sud, rapporte le Centre soudanais des médias.
Conformément au décret, l’état d’urgence est introduit dans des régions se trouvant dans les Etats du Sud-Kordofan, du Nil Blanc et de Sennar. Khartoum n’a pour le moment annoncé aucune autre mesure ultérieure.
Les autorités sud-soudanaises sont quant à elles prêtes à mettre fin aux hostilités dans les régions frontalières contestées, rapportent les agences occidentales. Juba a déjà retiré ses troupes de la zone pétrolière de Heglig, appartenant au Soudan selon le verdict de la Cour internationale de Justice de la Haye de 2009.
La région de Heglig a été envahie par les troupes sud-soudanaises le 10 avril. Pendant plus de trois semaines, les deux pays ont essayé de prendre le contrôle des zones pétrolières frontalières.
Depuis le début de l’année, Khartoum et Juba ont à plusieurs reprises évoqué la possibilité d’une guerre. Juba accuse Khartoum de soutenir des groupes rebelles dans le Sud-Soudan. Pour sa part, Khartoum accuse Juba d’appuyer les combattants du "Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord" opérant dans les Etats frontaliers du Sud-Kordofan et du Nil Bleu.
Les militaires soudanais ont arrêté samedi à la frontière trois étrangers et un officier de l’armée sud-soudanaise soupçonnés d’espionnage pour le compte du Sud-Soudan.