Le premier ministre belge Elio Di Rupo (photo ci-contre) a reconnu la responsabilité de son pays dans la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et a présenté les excuses de la Belgique à la communauté juive.
"Il faut le reconnaître officiellement : ces autorités [belges] ont mené avec l’occupant allemand dans des domaines cruciaux une collaboration indigne, indigne d’une démocratie, indigne de nos valeurs fondamentales", a déclaré le chef du gouvernement à l’occasion de la commémoration du 70e anniversaire du début de la déportation des Juifs en Belgique à la caserne Dossin de Malines.
"Récemment, des excuses ont été adressées à la communauté juive par les villes d’Anvers et de Bruxelles. Auparavant (…) il y avait eu les déclarations de l’un de mes prédécesseurs, Guy Verhofstadt. Je souhaite aujourd’hui m’associer pleinement à cette reconnaissance" de l’implication de la Belgique dans la déportation, a souligné le premier ministre.
Entre le 4 août 1942 et le 31 juillet 1944, quelque 25.000 Juifs ainsi que près de 350 Tsiganes ont été déportés de Belgique vers des camps de concentration nazis, notamment Auschwitz. Seuls 1.240 personnes sont revenues en Belgique.