C’est un peu court comme charge, cela mériterait d’être approfondi.
Fioraso, je l’ai rencontré moi aussi (quand elle était ministre), au marché, et je ne représente personne. Elle discute avec tout le monde, c’est quelqu’un de simple.
Grenoble a des relations avec un bon paquet de pays, et pas seulement Israël, la liste serait très longue. La science et l’économie, ça attire du monde (américains, chinois, etc), quand il y a de l’enjeu...
Cette ville, c’est un peu Babel. Ou peut-être même pire. On dirait qu’elle veux contenir le monde entier. C’est presque de la boulimie, ou de l’orgueil un peu tordu.
La communauté juive à Grenoble est asses importante. Mais bon, vu comme on s’est battu contre les nazis (on est resté invaincu par les armes avant Pétain, puis devenu fief de la résistance après), ils ne savent pas quoi inventer pour nous faire culpabiliser.
Le maire leur fait quelques cadeaux, comme la comptabilisation précise des spoliations subies par les juifs de Grenoble sous Vichy, par exemple. Mais il a encore des progrès à faire, il pourrait faire beaucoup mieux. Pour un descendant de juif polonais (d’ailleurs personne le sait), il n’est pas du tout dans le délire judéo-sioniste, il se contente mollement d’être consensuel... Je serais dans la communauté organisée, je serait plus exigent ! Trop peu dosé en judéité pour un maire de grande ville ;)
Cette ville vit un peu dans le culte de son passé résistant (sans penser à remettre à jour le logiciel ; on voit pas d’armée, on sait pas contre qui se battre, alors on se bat entre nous ; à ce sujet, selon l’aveu d’un grand résistant, prendre le maquis était surtout un bon moyen de draguer... prestige assuré)
et dans le culte de son passé révolutionnaire (en mélangeant allègrement le tout). Grenoble et le Dauphiné passent pour être le berceau de la révolution, en convoquant les états généraux (ça avait déjà été fait souvent, mais bon, c’est comme aux mikado, le premier qui effleure un peu, tout s’écroule, il est tenu pour responsable). Du coup on arrive plus à sortir de cette image.
Si Franck Abed se fait entendre à Grenoble, ça serait vraiment très fort.
Il y aurait du potentiel, mais il faut l’orienter, le faire sortir de l’ornière gauche sociétale, qui domine, comme dans bon nombre de grandes villes françaises.
Un jour un simplet m’a dit "moi je suis gaucher (de gauche)" comme s’il disait "je suis pour l’OM", ou alors "je suis pour les gentils". Ça a été une grande leçon...
Répondre à ce message