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Débat entre Piero San Giorgio et Franck Abed

Quelles solutions après l’effondrement économique ?

 
 
 






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112 Commentaires

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  • #173524
    Le 21 juin 2012 à 13:20 par adam59
    Débat entre Piero San Giorgio et Franck Abed

    C’est moi au Pierre Jovanovic en pris pour son grade aussi...
    Qu’en avez vous pensé de cette attaque ????

     

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    • #173692
      Le Juin 2012 à 18:44 par Sayf
      Débat entre Piero San Giorgio et Franck Abed

      Je trouve cette attaque très pertinente et au dessous de ce que l’on peut lui reprocher. Notamment ses tendances new-age (cf. Livre sur les anges gardiens).

       
  • #173532
    Le 21 juin 2012 à 13:49 par charles antoine
    Débat entre Piero San Giorgio et Franck Abed

    Piero San Giorgio semble ignorer, que le chaos social, environnementale et économique, vers lequel nous nous dirigeons résulte avant tout d’une société qui à la fin du 18éme siècle substitua définitivement au POURQUOI contemplatif et catholique de l’existence, le COMMENT entreprenarial judeo-protestant apparu en pleine "renaissance", et dont la logique mercantile et usurière libéra puis déchaîna tout les vices et toutes les avidités aujourd’hui légalisés et institutionnalisés.

    Avidités et vices institutionnalisés par un pouvoir politique temporel que certains membres de la "synagogue de Satan", voulurent "libre" de toute autorité morale dont la légitimité n’est pas purement humaine, autrement dit dont les racines s’enfoncent à la source même de notre libre arbitre dans lequel réside le POURQUOI de l’existence.

    De plus rejetter dogmatiquement toute vérité révélé au profit d’une vague et insipide "tolérance religieuse" ne réclamant strictement aucun effort d’Amour ni de Pardon, et interdisant toute "disputation" face aux mensonges parés de "vérité", c’est faire la part belle à un pouvoir oligarchique et satanique, qui depuis la séparation de l’Eglise et de l’Etat se veut libre de toute entrave morale et spirituelle, et qui encore aujourd’hui, au travers d’une fausse liberté en révolte contre l’ordre naturel, tente de briser les tout derniers freins à son expansion hégémonique mondiale conduisant les peuples à la servitude totale.

    Ce vague concept de tolérance religieuse, n’est donc absolument pas la preuve d’une quelconque "ouverture d’esprit", mais bien au contraire une forme d’alienation et de soumission intégrale au COMMENT entreprenariale qui après avoir jeté par dessus bord le POURQUOI contemplatif, prétend encore naïvement et orgueilleusement pouvoir compter sur sa seule capacité limité de perception, pour naviguer sur un océan déchaîné par les passions humaines, autrement dit sans boussole, ni cartes, ni étoiles pour guider "le capitaine" qui aura la charge de ramener l’équipage humain à bon port, et non vers des ilôts de perdition ou finissent par s’échouer ceux qui succombent aux "chants des sirènes"...

     

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  • #174058
    Le 22 juin 2012 à 14:09 par Tremah
    Débat entre Piero San Giorgio et Franck Abed

    Il faut quand même nuancer les propos.

    L’individualisme du producteur-consommateur autonome et organisé au sens où l’entend Piero San Giorgio n’a rien à voir avec celui du consommateur fébrile et dépendant de nos sociétés post-industrielles, qui est beaucoup plus proche en réalité du nihilisme. Soit une fuite en avant dans le microcosme solitaire par renoncement à tout ce qui transcende traditionnellement le caractère transitoire et limitée de l’expérience individuelle : la famille, la transmission, la patrie, etc.

    Beaucoup font l’erreur de confondre l’individualisme (qui est un mode de production et de la relation aux autres) et l’égoïsme. A cette confusion de gauche correspond d’ailleurs une hypocrisie de droite qui consiste à identifier symétriquement altruisme et collectivisme.
    Or, un système collectiviste "égalitaire" peut n’être constitué que par la somme des égoïsmes multiples - un peu comme on le constate aujourd’hui en France, où certains, au prétexte de la solidarité, cherchent en réalité à "tirer l’égalité à soi" ou comme on dit prosaïquement à "tirer profit du système" (mentalité libérale). Paradoxe d’ailleurs bien identifié par De Gaulle lorsqu’il constate que le Français est au moins autant préoccupé d’égalité formelle que de privilège particulier.

    L’individualisme, c’est tenir compte du fait qu’aucun être conscient ne peut aller durablement à l’encontre de ses propres intérêts, ni privilégier ceux d’autrui à son détriment, sans pour autant remettre en question la nécessaire solidarité entre les hommes.

    Le survivalisme constitue donc un prolongement extrême mais logique de la mentalité pionnière américaine, soit un idéal de vie ascétique et laïque exprimant les valeurs du calvinisme originel (autonomie, accumulation sévère, organisation de la vie locale autour de la famille, défiance à l’égard de l’Etat et de l’autorité religieuse) qui, effectivement, ne correspond ni au paradigme français (culte de l’Etat fort) ni au paradigme catholique (l’Eglise régit la vie de l’individu, pas la Bible) : les préventions exprimées par Franck Abed, que je partage en grande partie, ne sont donc pas surprenantes. Piero San Giorgio est par ailleurs Suisse, pays culturellement protestant, même s’il évacue à mon avis un peu trop rapidement ce point de la conversation lorsqu’il est question du malthusianisme.

     

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  • #174075
    Le 22 juin 2012 à 14:27 par Tremah
    Débat entre Piero San Giorgio et Franck Abed

    Suite et fin de mon message précédent (désole pour la longueur) :

    Le survivalisme américain, au-delà de l’organisation pratique de la survie (le côté "système D" qui parlera au français malin et indépendant d’esprit), développe une vision étroitement solipsiste de l’individu "assiégé" qui conduit effectivement à de nombreuses dérives, des plus ridicules (paumé accumulant les conserves) aux plus inquiétantes : certains survivalistes sont de fait des paramilitaires armés qui voient dans l’autre un ennemi non dévoilé (pilleur, voleur potentiel de ressources). Sur ce point, Piero ne parvient pas complètement à rassurer et à faire valoir un modèle de gestion proche du "pater familias".

    Le survivalisme est également un business aux USA, qui renoue avec un certain charlatanisme très répandu durant le XIXème siècle : vente d’élixirs et de fioles, promotion de produits miracles, décontamination de l’eau par l’action de procédé douteux... Le survivaliste américain choisit également une "niche" apocalyptique en fonction de ses névroses personnelles - éruption solaire, invasion communiste, rupture du circuit de distribution - ce qui peut finir par faire de lui un consommateur dépressif comme un autre ayant simplement remplacé la pornographie par un hobby à la con.

    C’est la raison pour laquelle Piero tente de valider une vision plus sociale, plus neutre du survivalisme, plus proche de l’organisation de la vie de village à l’européo-française.
    Il est relativement convaincant, mais on sent malgré tout ce "tropisme" américain et protestant qui semble indissociable de la démarche survivaliste.

     

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  • #174079
    Le 22 juin 2012 à 14:31 par Rene
    Débat entre Piero San Giorgio et Franck Abed

    Superbe confrontation entre ’’ gentelmen ’’ comme on aimerait en voir + souvent . Formule tres pedagogique ; F.Abed fait fleche de tous bois et touche les points sensibles . De son cote P.S.G tres Zen est d’une rare courtoisie ; ... normal , il est la pour promouvoir son bouquin .
    A propos des B.A.D ... depuis des millenaires les societes traditionelles fonctionnaient sur ce modele ( villages tribus autonomes )
    Ps ; le Darwinisme est une fraude intellectuelle perfide ... ( hors sujet ! )

     

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  • #175053
    Le 24 juin 2012 à 16:38 par marmidda
    Débat entre Piero San Giorgio et Franck Abed

    Sans vouloir négliger que la mise en pratique de la deuxième partie du livre est importante en cas de survie, moi c’est littéralement sur la première partie que j’ai croché. PSG répète souvent que d’après les lecteurs de son livre la première partie est lourde voir ennuyeuse, tout en l’admettant presque. Perso j trouve pas.

     

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  • #175063
    Le 24 juin 2012 à 17:09 par Hans
    Débat entre Piero San Giorgio et Franck Abed

    Je trouve, quelque part, la position de Franck Abed en opposition avec l’idée de résistance et d’insoumission cultivée sur ce site.

    L’évidence de l’improbabilité d’une solution politique-politicienne nous semble évidente (à raison, il me semble), or je trouve que les idées de Fanck Abed ressemblent à une solution politique, au sens où, au delà de la simple foi qui est personnelle, il y voit surtout un cortex de règles sociétales informelles, ciment du peuple français de demain.

    D’un part, ce ciment est bien émietté aujourd’hui pour espérer qu’il renaisse spontanément, et de fait je considère que cette attente équivaut à attendre le Messie, le Jugement Dernier, ou que sais-je.
    D’autre part, il s’agit d’une approche complètement tyrannique, à mon goût. Je ne pense pas qu’il faille être soit du barnum progressif et droit-de-l’hommiste, soit de l’héritier puriste de la tradition. Ce manichéisme me semble être un piège grossier s’opposant radicalement à la réconciliation : comme disait Nimier, "Je proteste contre le monde moderne, mais j’adore ses femmes minces".
    Aux deux postures précédentes, je préfère celle de l’homme libre (et spirituel) ; de même que la résistance aux élites, résister aux dogmes idéologiques m’est primordial. Or ici, Franck Abed nous montre, je trouve, tout l’aspect dogmatique de la chrétienté, et pas l’aspect spirituel. C’est quelque part normal, puisque la spiritualité et la foi sont, je pense, une affaire personnelle.

    La rhétorique "offensive" (comme il le dit lui même) de Franck Abed achève de lui faire revêtir à mes yeux la tenue d’un prosélyte en puissance, qui n’est, quelque part, qu’un impérialiste de la pensée.

     

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  • #175105
    Le 24 juin 2012 à 18:40 par hugo
    Débat entre Piero San Giorgio et Franck Abed

    La critique d’Abed est un peu courte quand il parle de Darwin. Qu’il nous explique en quoi Darwin délire au lieu de faire comme si c’était évident.

     

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  • #175864
    Le 26 juin 2012 à 12:14 par piero san giorgio
    Débat entre Piero San Giorgio et Franck Abed
  • #175928
    Le 26 juin 2012 à 14:48 par Grindsel Tirédunevi
    Débat entre Piero San Giorgio et Franck Abed

    La Suisse est une alliée historique de l’Angleterre, à laquelle elle doit son existence, une terre de prédilection du protestantisme, une base importante de la finance apatride, et il me semble que les Suisses ont une sorte de fascination pour le monde anglo-saxon.
    C’est le genre de pays "ami" asses ambiguë.
    Mais cette ambiguïté est sublimée par une certaine forme de finesse, et par un pragmatisme lucide, que reflète bien San Giorgio.
    C’est un pays qui tire asses bien son épingle du jeu dans le monde moderne, dans lequel elle est très à l’aise.
    Comme le rappelle Abed, l’essence de la France est très différente. C’est un pays d’idéalisme.

     

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