On sait que l’élargissement à l’Est de l’Union européenne dans les années 2000 (Chypre, République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Slovaquie et Slovénie), suite à la déglaciation soviétique, s’est fait au profit de l’Allemagne et au détriment de l’Europe du Sud.
Aujourd’hui, histoire de décrocher deux nouveaux pays de l’ancienne ceinture soviétique, l’UE de Leyen veut faire tomber l’Ukraine et la Moldavie dans sa besace. Mais ces deux entités en souffrance profonde sont des foyers de corruption et de déstabilisation. C’est dans la droite ligne de la guerre des Balkans organisée par le renseignement allemand, avec la bénédiction des Américains, au milieu des années 90.
La Serbie a été mise au pas, la Yougoslavie a été démembrée, et le prédateur eurocapitaliste s’est servi. On remarque que le pendant de la réunification allemande a été la guerre en Yougoslavie... Aujourd’hui, 30 ans après les guerres des Balkans (1991-2001), l’Allemagne de Leyen vient cueillir le dernier os de son butin. La France de Macron, bonne chienne, suit.
La fausse unité de l’UE (à partir de 4’46)
Cette UE à (presque) 30 et bientôt à 35 est encore plus instable que celle à 27, qui était déjà branlante : elle veut intégrer un pays en guerre, un foyer de contamination ultra dangereux, ne serait-ce que par le jeu des alliances... atlantiques. Car l’UE de Leyen obéit strictement à l’OTAN, cette annexe du Pentagone. Il n’y a pas plus d’« union européenne » que de beurre en branche, nous sommes par la trahison de la Commission une succursale de l’Empire et nous le payons de plus en plus cher.
La préférence de la Commission va à l’Ukraine et à la Moldavie pour des raisons géopolitiques, pas la peine de vous faire un dessin : il faut prendre de vitesse la Russie, qui avance à grands pas vers leur intégration de l’autre côté. C’est à l’image du débarquement des forces alliées en Normandie en 1944 : ne pas laisser Staline bouffer toute l’Europe !
Mais cette préférence ukrainienne provoque la jalousie des Balkans, qui attendent eux aussi d’entrer dans l’UE pour toucher les subventions, comme nos bons migrants économiques. D’où cette idée bâtarde, née des cerveaux malades des européistes, d’une UE à deux vitesses, ce qui ferait le jeu de la Russie, pour qui cette union est illusoire, vu les antagonismes en présence.
Déjà, le cas ukrainien divise les Européens entre est et ouest : les céréales de Kiev se déversent par millions de tonnes en Hongrie, Pologne et Slovaquie, suscitant un réflexe protectionniste de ces gouvernements. L’Ukraine vient même de porter plainte contre ces... alliés ! Signe qu’une entrée même progressive de l’Ukraine dans l’UE, au bénéfice unique du combo franco-allemand, pourrait provoquer un éclatement définitif de cette dernière.
Il faut considérer cet euromerdier sur fond d’attaques migratoires massives par le flanc sud (Italie), de crise économique majeure dans les nations européennes dites riches (mais de moins en moins), avec une Amérique qui fait tout pour briser les relations continentales naturelles entre l’Europe, la Russie et la Chine. La cerise sur ce gâteau, c’est Biden qui se représente, malgré sa dégradation mentale, en novembre 2024 pour sauver la démocratie, sans rire :
« Je me présente parce que la démocratie est en jeu. Parce qu’en 2024 nous voterons à nouveau sur l’avenir de la démocratie. Que ce soit bien clair : Donald Trump et ses partisans républicains sont décidés à détruire la démocratie américaine »
On espère que la vieille carne pédo ne va pas s’effondrer sur le bouton rouge pendant un malaise. Le sommet de l’ONU qui s’est ouvert cette semaine à New York – le « sommet de l’avenir » ! – a du pain noir sur la planche.