Le projet de loi dit des « 4D » a été adopté mercredi en Conseil des ministres. Le texte prévoit, entre autres, la suppression du corps préfectoral. La fonction de préfet sera maintenue, mais réformée. Du côté des hauts-fonctionnaires, la colère gronde. Au moment où le chef de l’État se veut de plus en plus sécuritaire, cette annonce interroge.
Un mois après l’annonce par Emmanuel Macron de la suppression de l’ENA, le gouvernement a adopté mercredi en Conseil des ministres le projet de loi sur la décentralisation, dit loi « 4D », porté par Jacqueline Gourault, la ministre de la Cohésion des territoires. Derrière ce texte se cache une volonté de différenciation, de décentralisation, de déconcentration et de décomplexification, un « barbarisme » reconnu par le ministère qui signifie la simplification. Il entérine aussi la suppression du corps préfectoral, tout en maintenant la fonction de préfet. Une annonce qui ne passe pas du côté des hauts-fonctionnaires.
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Avec cette réforme, il ne sera plus nécessaire d’avoir une expérience de terrain pour progresser. Et les nominations pourraient être plus politiques, ce qui pose un problème d’indépendance. Le média Acteurs Publics explique que la fonction devrait désormais tendre « à devenir un emploi sur lequel on serait détaché pour un temps », à l’instar des administrateurs civils sur des postes de sous-préfet.
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