Une enquête menée auprès de treize jeunes analystes de Goldman Sachs met en lumière la pression qui pèse sur les épaules de ces banquiers juniors travaillant 95 heures par semaine en moyenne depuis janvier.
Des conditions de travail « inhumaines »
Une enquête réalisée auprès de treize jeunes analystes financiers à l’issue de leur première année chez Goldman Sachs révèle le rythme exténuant auquel ils sont soumis depuis leur entrée au sein de la banque d’investissement.
Les résultats de ce sondage qui a fait le tour des réseaux sociaux montrent en effet que les personnes interrogées ont travaillé 105 heures en moyenne la semaine précédant l’enquête et 95 heures par semaine depuis le mois de janvier. Elles déclarent par ailleurs n’avoir que cinq heures de sommeil en moyenne par nuit. Nuit qui ne commence généralement pas avant trois heures du matin.
« Il y a eu un moment où je ne mangeais pas, ne prenais pas de douche et ne faisais rien d’autre que de travailler du matin jusqu’après minuit », a déclaré l’un des banquiers juniors de Goldman Sachs.
« Je suis au fond du trou »
Alors qu’ils estimaient à 8,8 sur 10 en moyenne leur santé mentale avant de débuter leur nouvel emploi, les jeunes analystes la notent désormais à 2,8. Même constat pour leur santé physique, dont l’appréciation est passée de 9,9 à 2,3 sur 10 en un an.
En outre, 83 % des sondés affirment que leurs supérieurs leur ont déjà crié dessus ou les ont insultés au moins une fois. 77 % disent également avoir été « victimes de violences au travail » tandis que 75 % déclarent avoir cherché à consulter un thérapeute en raison du stress et de leur santé mentale. Enfin, plus de la moitié assurent être ignorés lors des réunions ou faire l’objet de critiques publiques injustifiées.
Young staffers at Goldman Sachs are not happy. Here is anonymous survey 13 first-year analysts at Goldman did and then shared with their bosses, like an investment banking deck from hell. H/t to Bloomberg https://t.co/nAhH9ELhNu pic.twitter.com/bJzQGw09BM
— Eric Lipton (@EricLiptonNYT) March 18, 2021
[...]
Parmi les assouplissements réclamés par les treize analystes financiers, une automatisation de certaines tâches, une meilleure planification des réunions mais surtout un plafonnement des heures travaillées à 80 heures par semaine et le respect de la « politique du vendredi » selon laquelle ils ne devraient pas travailler le vendredi après 21 heures, pas plus que le samedi.
Lire l’article entier sur bfmtv.com