La Russie et la Chine ont bloqué jeudi au Conseil de sécurité de l’ONU l’adoption du projet de résolution occidental prévoyant des sanctions contre la Syrie.
Les délégations des deux pays membres permanents du Conseil de sécurité ont usé de leur droit de veto lors du vote sur la résolution proposée par la Grande-Bretagne et imposant des sanctions aux autorités et à l’opposition syrienne en cas de poursuite des violences en Syrie. Onze membres du Conseil de sécurité ont voté pour la résolution et deux se sont abstenus.
Moscou et Pékin, qui préconisent le lancement d’un dialogue politique en Syrie, sont hostiles à l’adoption de sanctions visant en réalité le seul gouvernement syrien, l’opposition étant constituée de groupes isolés qui n’obéissent à personne. Les deux pays avaient déjà bloqué l’adoption de sanctions par le Conseil de sécurité en octobre 2011 et en février 2012.
Le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU Vitali Tchourkine a annoncé quelques minutes avant le vote que les membres du Conseil de sécurité n’avaient pas réussi à se mettre d’accord. "Si vous voyez aujourd’hui les bras levés de tous les membres du Conseil, il s’agira de Chypre et non de la Syrie", a-t-il indiqué.
Initialement prévu le 18 juillet dernier, le vote a été reporté après qu’un attentat terroriste perpétré mercredi au siège de la Sécurité nationale syrienne a coûté la vie à plusieurs ministres et hauts responsables de la sécurité syrienne.
La Russie a de son côté proposé un projet de résolution sur la Syrie visant à proroger le mandat de la mission d’observateurs de l’ONU en Syrie en vue de préparer un dialogue entre le gouvernement et les rebelles. L’Occident est hostile à toute prorogation du mandat de la mission des Nations unies, qui expire le 21 juillet.