Le président syrien Bachar al-Assad a déclaré que la crise dans le pays avait été surmontée, rapporte mercredi, dans une édition spéciale, le journal Al-Watan.
"La crise dans le pays a été surmontée, mais les services de sécurité ont commis ces derniers temps certaines erreurs", a indiqué le chef de l’Etat.
Il a promis que la situation serait étudiée, que toutes les erreurs seraient analysées, et que "des milliers d’officiers de police seraient recyclés sous peu".
Cette déclaration du président syrien a coïncidé avec un appel de l’opposition à une grève générale qui semblait avoir été peu suivi mercredi à Damas. Dans la capitale syrienne, plutôt épargnée par les grandes manifestations contre le régime, les écoles et les commerces sont restés ouverts, et les transports publics fonctionnaient normalement.
Le régime syrien fait face à une contestation populaire inédite s’inscrivant dans le sillon des troubles qui secouent le monde arabe depuis plusieurs mois. Alors que la révolte populaire prend de l’ampleur dans le pays, la pression internationale s’accroît sur Damas.
Depuis le début des violences, les autorités syriennes attribuent les troubles dans le pays à des "gangs criminels" ou à "des groupes terroristes armés", dont certains liés à l’étranger.
Alors que les Etats-Unis et l’Union européenne ont déclaré envisager de nouvelles sanctions contre Damas, le président russe Dmitri Medvedev a déclaré mercredi qu’il n’approuverait pas l’adoption d’une résolution à l’Onu autorisant le recours à la force en Syrie, arguant que la coalition occidentale ne respectait pas les décisions du Conseil de sécurité au sujet de la Libye.