La Russie a la preuve que les rebelles syriens ont utilisé du gaz sarin le 19 mars à Khan al-Assal près d’Alep, a indiqué à la presse l’ambassadeur russe auprès de l’ONU Vitali Tchourkine.
« Je viens de remettre au secrétaire général [de l’ONU] les résultats de l’analyse des échantillons prélevés par des experts russes à l’endroit de la chute d’un obus chimique à Khan al-Assal » a déclaré M. Tchourkine.
Par ailleurs, les forces gouvernementales syriennes ont découvert 281 tonneaux contenant du polyéthylène glycol, du monoéthylène glycol ainsi que du monoéthanolamine, du diéthanolamine, et du triéthanolamine, dans un entrepôt appartenant aux groupes terroristes à Banias, sur la côte méditerranéenne.
(Vidéo non-sous-titrée)
« Cette quantité est suffisante pour faire sauter une ville entière, ou même un pays », a déclaré le 8 juillet l’ambassadeur de la Syrie à l’ONU, M. Bachar al-Jaafari. Le diplomate syrien a de nouveau demandé à l’ONU de dépêcher des experts en armes chimiques faire une inspection à Khan al-Assal, près d’Alep.
Alors que la France n’a cessé d’accuser Damas d’avoir utilisé des armes chimiques contre les « rebelles », la Russie s’appuie aujourd’hui sur les conclusions d’experts qui mettent en cause les prétendues « preuves » rapportées de Syrie par deux reporters du quotidien français Le Monde [1], dont le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait déjà contesté la fiabilité en soulignant que l’acheminement des échantillons vers le laboratoire n’avait été soumis à aucun contrôle.
Seule, parmi les membres de la Commission de l’ONU chargée d’enquêter sur la Syrie, la Suissesse Carla del Ponte a eu jusqu’ici le courage et l’honnêteté d’attribuer aux « rebelles » l’usage des armes chimiques, défiant ainsi les manipulations et les mensonges des puissances engagées, depuis 2011, à renverser le gouvernement de Bachar el-Assad par gangs terroristes interposés. Mme Carla del Ponte a déclaré, début mai, que du gaz sarin avait « été utilisé par les rebelles et non pas par les autorités gouvernementales » [2].
Silvia Cattori