Les vetos opposés par la Russie et la Chine au projet de résolution sur la Syrie ont mis un terme au diktat de Washington au sein du Conseil de sécurité de l’Onu, estime Qadri Jamil, secrétaire du Comité national pour l’unité des communistes syriens (opposition).
"La démarche de Moscou et de Pékin, qui ont bloqué la résolution antisyrienne proposée par l’Occident, peut être qualifiée de tournant dans la situation mondiale. Si ces deux grandes puissances continuent d’appliquer une telle position, cela signifiera qu’un terme a été mis au diktat des Etats-Unis au sein du Conseil de sécurité", a-t-il déclaré mercredi à RIA Novosti.
A la différence des opposants syriens qui vivent à l’étranger, les contestataires résidant à l’intérieur du pays s’opposent à toute ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie. C’est justement pour prévenir cette ingérence que la Russie et la Chine ont voté contre le projet de résolution proposé par la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et le Portugal.
Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué mercredi dans un communiqué que ce projet de résolution était fondé sur le désir d’attiser les tensions et d’accuser unilatéralement Damas et qu’il contenait des menaces de sanctions à l’encontre des autorités syriennes.
Depuis plus de six mois, la Syrie est le théâtre de manifestations dirigées contre le régime du président Assad. Selon les Nations unies, les accrochages entre les manifestants et les forces de l’ordre ont fait plus de 2.700 morts. Les autorités syriennes font état de plus de 1.500 morts des deux côtés. Les Etats-Unis et l’Union européenne prônent des sanctions contre Damas.