Le prétendu « Tribunal Spécial pour le Liban » (TSL) s’apprête à publier ses conclusions. On sait que ce soi-disant tribunal créé par les Nations Unies – en réalité par les USA et ses complices européens – n’a poursuivi que deux buts : disculper par avance Israël et l’Occident dans le drame que connaît le peuple libanais depuis des dizaines d’années, et pousser à des guerres intercommunautaires entre Chrétiens, Sunnites et Chiites en désignant un coupable sur mesure.
Le coupable sur mesure visé par ce pseudo-tribunal est bien entendu le Hezbollah. Parce qu’il a su infliger une défaite militaire à l’entité sioniste en 2006, et surtout parce qu’il a su transformer cette victoire militaire en victoire morale et politique dans toute la région.
Le Hezbollah est la cible privilégiée d’Israël et des États-Unis au Liban. Toutes les manœuvres consistent donc à le stigmatiser, afin de l’isoler et de le faire combattre par d’autres Libanais. Comptant sur des réflexes communautaires – que tous les colonialistes ont toujours su exploiter – le sionisme espère faire coup double : plonger à nouveau le Liban dans la guerre civile, et marginaliser le Hezbollah. Ces manœuvres ne sont pas nouvelles dans la région. Mais aujourd’hui, elles se heurtent à plusieurs obstacles.
Tout d’abord l’expérience que les Libanais ont acquise, au prix du sang et de la souffrance, expérience qui complique les manipulations. D’où la création d’un Tribunal « onusien » afin de donner plus de vernis à l’opération… Le souci est que l’opinion publique, surtout musulmane, sait très bien que le Conseil de Sécurité de l’ONU est entre les mains du sionisme international (c’est le deux poids, deux mesures, au service de l’entité sioniste).
Ensuite, il y a l’influence du Hezbollah au sein du peuple libanais. Cette influence dépasse les habituels clivages religieux et communautaires. Pour de nombreux Libanais non chiites, le Hezbollah est d’abord le parti de la Résistance et de la dignité : l’affronter ne pourrait que souder davantage la population autour du Hezbollah. D’ailleurs, jusqu’à présent, chaque agression sioniste a renforcé le camp de la Résistance, c’est-à-dire celui du Hezbollah.
Un autre obstacle – mais non des moindres – est la crainte pour les sionistes qu’une nouvelle guerre au Liban n’enflamme toute la région. En effet, le Front de la Résistance (Iran, Syrie et sans doute la Turquie) restera-t-il à l’écart d’un tel conflit ? Sans parler des opinions publiques des États arabes (dont les gouvernants se sont soumis à Israël) ; opinions qui pourraient se retourner contre leurs dirigeants.
Mais le pire est toujours à craindre avec le sionisme. Conscients de vivre leur dernière étape, certains dirigeants sionistes pourront être tentés par l’aventure guerrière pensant que l’Europe et les États-Unis suivront, comme toujours… Les lobbies sionistes sont justement là pour entraîner les autres nations dans des guerres au profit d’Israël.
Et la France ? Que fait-elle de ses liens privilégiés avec le Liban ? Que fait-elle de l’influence qu’elle a eue dans cette région du monde ? Tout a malheureusement été bradé afin de servir Tel Aviv et son lobby en France. L’alignement de Paris sur Tel Aviv et Washington a transformé notre pays en auxiliaire – souvent zélé comme savent l’être les larbins – de la politique sioniste !
Il y va pourtant de la guerre ou de la paix ! Curieusement, c’est un sujet capital qui n’est jamais abordé par « nos » présidentiables ! Demandez-vous pourquoi… Sans doute parce qu’ils roulent tous pour le CRIF (Conseil Représentatif d’Israël en France). Tous, excepté le Parti Anti Sioniste, une voix libre de toute allégeance envers le lobby et qui parle aux Français de leurs vrais problèmes !