Pavlos Chaikalis (photo ci-contre), un député du parti grec des Indépendants, affirme qu’un consultant a offert de lui octroyer des avantages d’une valeur comprise entre 2 et 3 millions d’euros contre son vote pour le candidat de la coalition actuellement au pouvoir formée par les Nouveaux démocrates et le Pasok, Savros Dimas, lors des prochaines élections présidentielles grecques.
C’est ce qu’il a expliqué vendredi à la radio grecque, sans préciser le nom de ce corrupteur, mais en indiquant qu’il s’agissait d’une personne connue dans les milieux politiques et économiques.
Il se serait vu proposer 700 000 euros en espèces, une renégociation de son crédit et l’attribution de contrats de publicité. Chaikalis est aussi un acteur.
Chaikalis prétend qu’il y a deux semaines, il a fourni du matériel audio et vidéo à l’appui de ses dires au procureur, et qu’il a indiqué le nom et l’adresse de son corrupteur. « Nous avons gardé tout ceci secret, en attendant que la justice intervienne, mais jusqu’ici, rien ne s’est produit. Nous avons gardé tout ceci secret, en attendant que la justice intervienne, mais jusqu’ici, rien ne s’est produit », a-t-il dit.
Selon des sources proches du procureur, Chaikalis aurait en effet transmis une vidéo de ce qui s’était passé, mais il n’aurait pas nommé le nom de l’individu qui aurait cherché à le corrompre. Or, si l’enregistrement sonore de la vidéo est clair, les images sont floues, et le procureur a donc demandé à une équipe de spécialistes d’améliorer la qualité de la vidéo afin de pouvoir reconnaître cette personne.
D’après le journaliste d’investigation Kosta Vaxevanis, le corrupteur doit être recherché dans « l’environnement de l’ancien Premier ministre George Papandreou » et il s’agit d’une personne qui a travaillé par le passé pour une banque grecque et une banque allemande.
Sur le site de Vaxevanis, on affirme que Chaikalis aurait rencontré son corrupteur à 3 reprises. Après la première rencontre avec cet individu, il aurait convenu avec le président de son parti, Panos Kammenos, d’enregistrer ces conversations en vidéo. La police s’était tenue prête chez Chaikalis pour intervenir au cours d’une quatrième réunion potentielle, mais l’homme ne s’est pas présenté.