Étienne Chouard n’a rien à se reprocher, mais il a tenu à écrire cela sur son site :
« Je ne suis évidemment pas négationniste, ni antisémite, les chambres à gaz sont une horreur absolue qui ont tué des foules d’innocents, les mensonges de Faurisson devraient être mieux contredits publiquement, la Shoah est une des pires atrocités de l’histoire humaine, et tout mon travail depuis 15 ans consiste précisément à élaborer ensemble des STRUCTURES d’origine populaire qui empêchent durablement que de tels crimes puissent se reproduire. »
- Le flop de la pétition
Pourquoi répondre à une accusation fausse, exagérée, préparée ? Car Chouard est tombé dans un piège, un piège tendu par le pouvoir profond qui lui reproche non pas le RIC, qui ne fera pas de mal à un banquier, mais son travail de rapprochement des populismes de droite et de gauche, un travail qu’il réalise à son corps défendant en... défendant les Gilets jaunes contre le pouvoir, contre les pouvoirs, visible et profond, devrait-on dire.
Techouva inutile et dangereuse
En mettant un genou à terre et en criant son innocence, Chouard aggrave son cas devant les juges. Mais ce coup-ci, ce ne sont plus les juges Robert & Enthoven, cet alliage du gauchiste utile et du commissaire politique sioniste, mais carrément les officines extrémistes qui font régner la terreur dans le paysage médiatico-politique français.
"Si c'est si grave de douter de cette histoire de chambre à gaz, est-ce qu'il ne suffit pas de produire la démonstration contre ceux qui nient ?"
Pas besoin de démonstration pour prouver qu'Etienne Chouard est un négationniste.
⚖Nous saisissons la justice pour #négationnisme https://t.co/r7YRN94fAz— UEJF (@uejf) 11 juin 2019
Plaidoyer pour la lutte
Pas besoin d’avoir fait l’ENA pour comprendre que l’UEJF tente de terroriser le prof d’économie qui a accepté de répondre à une interview politique et qui s’est retrouvé à devoir répondre de son blasphème shoatique devant un tribunal religieux. Le mal est fait, et le Système ne reviendra pas en arrière : nous n’avons évidemment rien contre Chouard, et plus encore, rien qui puisse lui porter préjudice, mais reproche lui a été fait d’avoir une fois, au détour d’une phrase, dans une vieille vidéo, fait la passerelle avec le Maudit, S le Maudit, Alain Soral.
- Montage du lobby destiné à terroriser les foules
Il a suffi d’une fois, il a suffi de ne pas condamner Soral – ce que tout homme politique, tout journaliste, tout écrivain, tout médiateur, tout intellectuel, tout people doit faire au moins une fois dans sa vie, et ensuite au moins une fois par « actu » de Soral (phrase, procès, vidéo) histoire d’être tranquille par la suite – pour que l’amalgame soit fait et que l’étiquette infamante de soralien lui colle à la peau à jamais et lui soit rappelée à chaque fois qu’il inquiète le Système.
Terreur collective
Chouard sait cela, Chouard le savait théoriquement et il le sait pratiquement aujourd’hui, depuis que la haine communautaire sioniste lui est tombée sur la tête. Les Gaulois, dit-on, ne craignaient qu’une seule chose, et c’est notre cas : que le Ciel leur tombe sur la tête. Mais le lobby sioniste n’est pas le Ciel, même s’il cherche à le faire croire. Quand les peuples en colère découvrent qui en réalité les terrorisaient, ils comprennent que la dominance avait bien exagéré sa dangerosité. Ce ne sont que des hommes, après tout... qui se prennent pour des dieux.
On le répète, pour que tous ceux qui seront un jour dans la tourmente l’intègrent : il est nécessaire d’être solidaire de ceux qui sont dans la tourmente car un jour ou l’autre, quand on est honnête, quand on lutte pour la Vérité, on se retrouve soi-même dans la tourmente. Et là, comme pour les buffles du troupeau devant les lions, on comprend toute l’importance de la solidarité : ne jamais se tailler tout seul et faire front ensemble, sinon on finit dévoré.
Même et surtout si on demande pardon, ou pitié : les lions n’ont pas de pitié, ils veulent tuer du buffle !
J’ai toujours été (et j’ai toujours dit être) sur la ligne de Noam Chomsky, que j’admire en tous points :
Je ne suis évidemment pas négationniste, ni antisémite, les chambres à gaz sont une horreur absolue qui ont tué des foules d’innocents, les mensonges de Faurisson devraient être mieux contredits publiquement, la Shoah est une des pires atrocités de l’histoire humaine, et tout mon travail depuis 15 ans consiste précisément à élaborer ensemble des STRUCTURES d’origine populaire qui empêchent durablement que de tels crimes puissent se reproduire.
Je précise formellement ces pensées personnelles car le microcosme politicien et journalistique est en train de faire tourner en boucle quelques mots que j’ai osé dire à Denis Robert et Mathias Enthoven il y a quelques jours sur Le Média : « je ne sais pas », en les déformant et en les montant en épingle.
Je voudrais remercier Denis Robert et Mathias Enthoven qui m’ont offert ce jour-là une possibilité de m’expliquer publiquement sur les controverses qui circulent à mon sujet, et je souligne que je prends leur invitation et cet entretien comme des actes à la fois exigeants et non malveillants.
Je trouve que la plupart des commentaires sous la vidéo, qui s’indignent des conditions de l’entretien, sont des contresens : Denis et Mathias cherchent à comprendre honnêtement qui je suis, en se parlant à cœur ouvert, sans a priori.
Je dois bien reconnaître que je suis maladroit ; mais le lynchage médiatique qui s’organise subitement autour de ces maladresses ressemble plus à un règlement de comptes pour se débarrasser facilement d’un opposant politique qu’à une véritable indignation bien fondée.
En fait, je devrais carrément refuser de m’exprimer sur ces sujets, qui servent surtout aux puissants du moment à museler leurs opposants politiques.
Je propose d’en reparler (un peu) jeudi prochain sur Sud radio, avec Didier Maïsto et Élisabeth Lévy, et peut-être aussi avec François Bégaudeau.
Étienne.