Les salariés de Texas Instruments de Villeneuve Loubet savent désormais à quelle sauce ils seront mangés avec la fin de l’activité OMAP : 517 postes supprimés et une fermeture du site prévue pour 2014/2015.
Le fondeur américain Texas Instruments ayant annoncé la fin de l’activité de développement de processeurs mobiles OMAP et une reconversion vers l’informatique embarquée dans l’automobile, une réorganisation est en cours et doit aboutir à la suppression de 1700 emplois dans le monde.
Le site français de Villeneuve-Loubet, près de Nice, était précisément le coeur de la stratégie OMAP et les suppressions d’emplois annoncées vont durement toucher le site, comme l’avait confirmé Christian Tordo, directeur de Texas Instruments France.
Un comité d’entreprise extraordinaire s’est tenu ce matin et a confirmé l’extinction programmée du site. Sur les plus de 550 emplois sur place, 517 seront supprimés, tandis que 27 resteront actifs pour assurer le support des dernières générations de processeurs OMAP4 et OMAP5.
Mais à terme, c’est bien la fermeture du site de TI à Villeneuve-Loubet qui est prévue pour 2014-2015. Au-delà des emplois directs, ce sont aussi les sous-traitants qui seront touchés par le départ de Texas Instruments de la région.
En effet, l’évolution de la stratégie vers l’embarqué et l’automobile, dont il a été espéré un temps qu’il pourrait remplacer l’activité OMAP sur le site, se jouera en fait à Dallas, au siège social du fondeur, ce qui ne laisse aucun débouché sur place.
L’effectif du site de Villeneuve Loubet avait déjà été réduit en 2008 par un premier plan social du temps de la crise économique mondiale de 2008-2009 et les salariés s’attendaient plus ou moins à de nouvelles mesures, mais peut-être pas à une fermeture complète du site.
A noter qu’un autre grand site sur la région de Sophia Antipolis, mais appartenant cette fois à IBM, est également sur le point de fermer, ce qui devrait également condamner les plus de 500 emplois sur place, tandis qu’on réduit aussi les effectifs chez Alcatel-Lucent. Même si Intel a pour sa part annoncé une extension de son activité mobile dans la région, la fin d’année s’annonce compliquée pour une partie de la matière grise du pôle de Sophia Antipolis...