La trêve humanitaire de sept heures dans la bande de Gaza est entrée en vigueur à 10 h, heure locale, comme l’avait annoncée Israël.
Après avoir frappé une école de l’ONU à Rafah dimanche, dans le sud de la bande de Gaza, Israël a promis un cessez-le-feu de sept heures pour la journée de lundi.
Toutefois, la trêve ne s’applique pas à Rafah, près de la frontière égyptienne, où les troupes israéliennes comptent poursuivre leurs opérations. De plus, le ministère de la Défense a également servi un avertissement au Hamas : tout tir provoquera une riposte israélienne.
Lundi matin, avant l’entrée en vigueur de la trêve, 10 Palestiniens ont été tués dans de nouvelles attaques, selon les services de secours. Selon un groupe proche du Hmas, un leader palestinien a également été tué par un raid israélien peu de temps le début du cessez-le-feu.
Dans la nuit de dimanche à lundi, l’aviation israélienne a mené 23 raids. Quatre roquettes provenant de la bande de Gaza ont été tirés vers Israël ; deux d’entre elles ont été interceptées.
Dimanche, 71 personnes ont péri dans le seul secteur de Rafah, selon les secours locaux, et sept autres ont été tuées dans le nord de la bande de Gaza.
Le bilan du côté palestinien s’établit maintenant à plus de 1800 morts au cours des quatre semaines de conflit.
Réactions à la frappe contre l’école de l’ONU
La responsabilité de la frappe intervenue à Rafah n’a pas encore été formellement établie. L’armée israélienne a tenté d’expliquer la raison du bombardement, en affirmant avoir « pris pour cible trois terroristes du Jihad islamique montés sur une moto à proximité d’une école de l’UNRWA à Rafah ». Pour sa part, l’ONU indique que l’armée israélienen était bien informée de la localisation des refuges de l’ONU.
C’est la troisième fois en 10 jours qu’une école de l’ONU est atteinte et ce bombardement a de nouveau suscité l’indignation de la communauté internationale.
« C’est un scandale du point de vue moral et un acte criminel », ainsi qu’une « nouvelle violation flagrante du droit humanitaire international », a déclaré le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
Les États-Unis se sont dits « consternés » par un « bombardement honteux » et le président français François Hollande a jugé cette atttaque comme étant « inadmissible ».