Le 3 juillet, la Cour de justice de l’Union européenne (première chambre) a rendu un jugement historique, en réponse à un appel interjeté par le Conseil visant à refuser l’accès aux documents de négociations internationales pour les citoyens européens et à leurs représentants au Parlement européen.
Bien que le jugement C 350/12 P ne se réfère pas spécifiquement au traité transatlantique, il a un impact direct sur ces négociations, en établissant l’obligation de permettre totale ou accès partiel aux documents de négociation internationale aux citoyens de l’Union européenne et leurs représentants politiques élus au Parlement européen, annulant les stratagèmes les plus couramment utilisés par la Commission pour refuser l’accès à ces informations, généralement basés sur les dommages hypothétiques ou en affirmant tout simplement que des pourparlers sont déjà en cours.
Comme il est de plus en plus habituel dans les pourparlers relatifs au TTIP, le Conseil européen et la Commission européenne bloquent systématiquement l’accès aux documents, sur la base du dommage hypothétique qui serait causé aux stratégies de négociation de l’UE, la Commission soutenant que cela donnerait un important avantage à l’autre partie.
L’arrêt de la CJUE équilibre exactement les intérêts des institutions, qui doit d’une part assurer l’accès à toutes les informations concernant leur gestion, comme un moyen efficace de garantir le droit à la transparence des citoyens, et de l’autre doit garantie un niveau nécessaire de discrétion requis pour les processus de négociations internationales, afin d’éviter les stratégies de négociation de base révélatrices d’autres parties aux négociations.