Après Joe Biden, c’est au tour de Justin Trudeau de s’en prendre à Vladimir Poutine. Sans affirmer que le dirigeant russe était un « tueur », il a néanmoins assuré que ce dernier chercherait à déstabiliser les « démocraties » occidentales.
Interrogé le 24 mars sur la chaîne Sirius XM au sujet des violents propos tenus par Joe Biden à l’égard de Vladimir Poutine, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a affirmé qu’il n’avait pas d’informations permettant d’affirmer que le dirigeant russe était un « tueur ». Il a néanmoins assuré que Vladimir Poutine était « responsable de toutes sortes de choses terribles ».
« Que ce soit l’invasion de la Crimée, les importantes cyberattaques dont il est responsable et la tentative de déstabiliser nos démocraties, je suis certain qu’il est responsable de toutes sortes de choses terribles parce que son comportement continue de le démontrer », a-t-il déclaré. Au sujet de ses rencontres avec Vladimir Poutine depuis 2015, il a ainsi commenté : « J’ai toujours eu l’impression qu’il vous regardait et qu’il vous disait ce qui l’arrange à un moment donné. »
« Ce que le monde occidental ou le Canada pensent de lui ne l’intéresse pas particulièrement », a-t-il ajouté, jugeant au passage que Vladimir Poutine n’était « ni un soutien, ni un ami » du Canada. Quelques heures avant la déclaration de Justin Trudeau, le Canada a décrété de nouvelles sanctions contre neuf responsables russes en réponse à l’empoisonnement présumé et à l’emprisonnement de l’opposant Alexeï Navalny.
Dans un entretien diffusé par ABC le 17 mars, Joe Biden avait qualifié Vladimir Poutine de « tueur ». Le président des États-Unis avait également assuré que son homologue russe « paierait les conséquences » des ingérences électorales supposées de Moscou dans l’élection américaine.
Des propos d’une agressivité rare auxquels Vladimir Poutine avait rétorqué en plusieurs temps, souhaitant tout d’abord une « bonne santé » à Joe Biden et assurant que Moscou maintiendrait des relations avec Washington. Il avait par la suite renvoyé Joe Biden à ses propres accusations, rappelant que « nous voyons toujours dans autrui les qualités qui nous sont propres », avant de lui proposer une discussion en direct, jugeant que « cela serait intéressant pour le peuple russe et le peuple américain ». Une proposition restée sans réponse.