Le succès beaucoup plus large que prévu du parti Ennahda aux élections en Tunisie, les manifestations devant le domicile du directeur de la télévision tunisienne qui avait diffusé le film « Persepolis », l’annonce que la charia serait la source de la nouvelle constitution en Libye ont suscité une vague de commentaires dans les médias français : tout ça pour ça ? Les espoirs de révolution, de démocratie, de renversement des tyrans vont être balayés par la prise de pouvoir des islamistes ?
S’il convient de ne pas tomber dans l’angélisme, il faut néanmoins raison garder et ne pas faire d’amalgames.
Le premier à éviter est celui qui est fait entre la Tunisie et la Libye. En Tunisie, il y a eu une révolution populaire, suivie d’élections démocratiques qui se sont déroulées de façon satisfaisante. En Libye, il y a eu le renversement du dictateur par une guerre civile avec l’aide d’armées étrangères.
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