Zemmour, Macron, LREM, RN, LR, LFI… Nous nous approchons de ces élections dérisoires et nous découvrons de nouveaux partis politiques, vite créés, bâclés et usagés. La destruction en règle de la France depuis Chirac-Sarkozy-Lagarde concerne aussi les partis politiques. Elle gagne les services publics, l’hôpital et tout le reste et reflète notre vie ordinaire : nous sombrons dans le modèle Blade runner décrit par Ridley Scott il y a quarante ans, soit la misère et la précarité pendant qu’au sommet s’édifient des fortunes colossales qui ne se basent sur rien mais organisent notre dystopie parce qu’elles contrôlent notre mental. Tesla devient la première marque vendue en Europe.
Rappelons ce que notre encyclopédie polyvalente et elle-même ubérisée (Wikipédia donc) nous dit de l’ubérisation :
L’ubérisation (du nom de l’entreprise Uber), ou la plateformisation, est un phénomène récent dans le domaine de l’économie consistant en l’utilisation de services permettant aux professionnels et aux clients de se mettre en contact direct, de manière quasi instantanée, grâce à l’utilisation des nouvelles technologies.
Toute cette technologie américaine réorganise le monde et nos sociétés, se vante Wikipédia :
La mutualisation de la gestion administrative et des infrastructures lourdes permet notamment de réduire le coût de revient de ce type de service ainsi que les poids des formalités pour les usagers. Les moyens technologiques permettant l’ubérisation sont la généralisation du haut débit, de l’internet mobile, des smartphones et de la géolocalisation.
C’est la fin du modèle des Trente Glorieuses, se vante notre encyclopédie :
Ce modèle d’organisation du travail repose sur le travail à la tâche et s’oppose de fait à celui reconnu depuis des générations, et particulièrement depuis les Trente Glorieuses, c’est-à-dire le monde fixe et réglementé du salariat. L’ubérisation s’inscrit de manière plus large dans le cadre d’une branche intégrée au marché de l’économie à la tâche.
Le mot « ubérisation » vient du grand patron de Publicis qui soumit la presse dans les années 80 :
Le terme « ubérisation » est un néologisme, popularisé en francophonie par Maurice Lévy après un entretien accordé au Financial Times en décembre 2014. Le terme provient de l’entreprise Uber qui a généralisé à l’échelle planétaire un service de voiture de tourisme avec chauffeur entrant directement en concurrence avec les taxis.
La blague fut de nous faire croire que le taxi Uber est moins cher que nos taxis de la Marne ou leurs successeurs disparus. La fin de tout professionnalisme et de toute compétence est la clé du système : d’où la nullité des personnels politiques, diplomatiques et même militaires. Mais quand on rêve de grand effondrement…
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On voit aussi ce que donne la fin des infrastructures lourdes chères à ces imbéciles : l’effondrement de l’infrastructure dans tous les pays occidentaux (USA, France, Allemagne).
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La politique est devenue un petit boulot. Chacun opinera et/ou appréciera. L’optimisme médiatique ajoute :
En 2021, livraison de repas à domicile, voitures avec chauffeur, participation rémunérée à des sondages, micro-tâches d’assistance aux algorithmes, aux réseaux sociaux, aux corrections de données, « l’économie des petits boulots » génère un chiffre d’affaires mondial de 5 000 milliards de dollars.
Un petit bémol :
En 2025, 500 millions de personnes pourraient dépendre pour vivre des petits boulots associés à l’économie à la tâche. La liberté et la simplicité d’accès qui font le succès des plates-formes reposent aujourd’hui sur l’exploitation de ces travailleurs.
Les travailleurs ne sont pas les seuls exploités : les clients et les consommateurs aussi. L’ubérisation de la culture et de l’enseignement ont préparé les jeunes générations à accepter leur condition d’ilote. Le bobo d’aujourd’hui (et sa descendance ruineuse et efflanquée) a la sous-culture média de sa femme de ménage ubérisée.
Cette dégradation du matériel humain préparée depuis quarante ans était la condition sine qua non et le préalable du démantèlement terminal de notre société et de notre patrie. Le mécontentement étant lui-même ubérisé politiquement, la caste de Blade runner a peu de soucis à se faire.
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