Le deuxième mois de la guerre d’Ukraine a été comme au ralenti. La ligne de contact a à peine bougé. Les Ukrainiens se sont battus avec insistance. Après un mois, l’événement le plus important n’est pas une victoire militaire, mais une victoire financière. Les Russes ne pouvaient plus vendre leur pétrole et leur gaz en euros ou en dollars. Poutine a donc ordonné de ne vendre le gaz qu’en roubles. C’est la fin des sanctions : Poutine a renversé les sanctions. Les Européens pleurnichent : ils disent que ce n’est pas juste. Ils ont proposé de continuer à acheter du gaz (en euros) mais de bloquer les dits euros sur un compte fermé. D’après eux ce serait juste, mais les Russes ont refusé ce plan. Résultat, le rouble monte, le dollar et l’euro redescendent à leurs valeurs d’avant-guerre.
Les Polonais prévoient d’entrer en guerre et de s’emparer de l’Ukraine occidentale. Elle faisait partie de la Pologne avant la Seconde Guerre mondiale. Avant que Staline ne la joigne à l’Ukraine soviétique. Le moment est venu de restituer l’Ukraine à la Pologne, ainsi en ont décidé les Polonais. Les Polonais pensent que c’est le moment ; certains Russes sont d’accord, d’autres non. De fait, la Russie n’a aucun intérêt à garder la Galicie pour eux.
Quant aux Hongrois, ils veulent rétablir leur autorité sur l’Ukraine occidentale. Et la Roumanie aussi ! L’Ukraine sera alors divisée entre ses quatre voisins : la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et la Russie.
L’OTAN avait prévu d’entrer en guerre, mais ne l’a finalement pas fait. Le Kosovo ne fait pas partie de l’Ukraine, mais la Serbie le revendique. Ils disent que si les Russes revendiquent la Crimée, ils peuvent bien revendiquer le Kosovo. Et la Chine peut de même revendiquer Taïwan. (La Chine revendique bien Taïwan mais assez mollement.)
Au fait, pourquoi la guerre avait-elle commencé ? Les choses se sont gâtées avec une plainte de Poutine. Le président russe voulait que l’OTAN se retire de l’Europe de l’Est pour revenir aux anciennes frontières soviétiques. Le président ukrainien voulait que l’OTAN reste ferme. En conséquence, les Ukrainiens ont été soutenus par l’OTAN. La Russie s’y attendait, et a lancé la guerre.
Les atrocités (ukrainiennes sur les Russes) font partie de la tactique banderiste. Même en 1944, ils s’y adonnèrent à de nombreuses reprises, et les Ukrainiens en subirent les conséquences. Nous connaissons ces tactiques, même si M. Khrouchtchev avait essayé d’en taire l’horreur. Il s’était rangé du côté des Ukrainiens, et avait libéré les Banderistes faits prisonniers. Hier, à Istanbul, il y a eu des pourparlers de paix entre la Russie et l’Ukraine. Étonnamment, ces pourparlers de paix ont été couronnés de succès. Les deux camps ont accepté de laisser Kiev tranquille.
Les Russes ont perdu beaucoup de soldats, tout comme les Ukrainiens. Aujourd’hui, les gens ne comprennent pas la raison de la guerre. Poutine est connu pour être un politicien intransigeant ; pourquoi donc a-t-il accepté le cessez-le-feu ? À moins qu’il n’ait rien accepté du tout Dans un jour ou deux, nous le saurons. Pour le moment, ce n’est pas clair. Certains prétendent que l’accord de M. Medinsky avec M. Zelensky signe l’accord de la Russie et de l’Ukraine ; d’autres le nient. Quoi qu’il en soit, on assiste au rallye du rouble, disent-ils, voilà le résultat.
Un résultat très douteux, en tout cas. Car la Russie se retirera de cet accord, ou l’interprétera différemment. Le rouble est maintenant rattaché à l’or, au taux de 500 roubles le gramme.