Le groupe ultranationaliste ukrainien Secteur droit n’a pas l’intention de respecter l’accord signé à Minsk par le « quartet de Normandie », a annoncé le chef du groupe Dmitri Iaroch.
Le dirigeant de l’organisation ultranationaliste ukrainienne Secteur droit, Dmitri Iaroch [photo], a déclaré que la branche armée de l’organisation ne reconnaissait pas l’accord de Minsk et « se réservait le droit de poursuivre les opérations militaires conformément à ses propres plans tactiques ».
« Le Secteur droit estime que tout accord avec les terroristes prorusses n’a aucune force juridique et va à l’encontre de la constitution ukrainienne en vigueur. Par conséquent, son application n’est pas obligatoire pour les citoyens. Cela signifie que si les forces armées ukrainiennes reçoivent l’ordre de retirer les armements lourds et de respecter le cessez-le-feu, le corps de volontaires ukrainiens Secteur droit se réserve le droit de poursuivre les opérations militaires conformément à ses propres plans tactiques jusqu’à la libération complète des territoires ukrainiens occupés par la Russie », a indiqué vendredi M. Iaroch sur sa page Facebook.
Selon lui, le Secteur droit poursuivra le déploiement de ses dispositifs de combat et de réserve, l’entraînement et l’approvisionnement matériel et technique de ses effectifs et continuera à coordonner ses activités militaires avec le commandement de l’« opération antiterroriste spéciale », les brigades des forces armées ukrainiennes, les bataillons de volontaires du ministère de la Défense et les troupes du ministère de l’Intérieur.
Organisation d’inspiration néonazie, le Secteur droit réunit des nationalistes radicaux ukrainiens. En janvier et février 2014, ses membres ont participé aux affrontements avec la police et à l’occupation illégale de bâtiments administratifs. En avril dernier, ils ont pris part à la répression du mouvement de protestation dans l’est de l’Ukraine.
En novembre 2014, la Cour suprême de Russie a mis le Secteur droit sur la liste des organisations terroristes. Dmitri Iaroch fait l’objet de poursuites pénales en Russie pour appels aux activités terroristes.