Il est des faits divers symboliques, et celui-ci en fait partie. Quels romans que nos crimes !, affirmait Boudard, pour qui les faits divers disaient leur époque. Ce qui s’est passé à Pessan, un petit village du Gers, dit malheureusement la France d’aujourd’hui.
des programmes des petits Français – et c’est pas par hasard – pour commencer...
Cet homme de 81 ans s’était remarié (pour la 2e fois) en juillet 2018 avec une Gabonaise de 49 ans. Les unions entre retraités et femmes africaines ou d’Europe de l’Est ne sont pas légion mais se développent. Il y a bien sûr le tourisme sexuel en sens inverse (de la France vers l’Afrique) mais ce n’est pas le sujet. Ici, ce qui nous intéresse, c’est qu’un Français de 81 ans puisse épouser une Africaine qui a 32 ans de moins que lui.
Cependant, on a vu des différences qui ne mènent pas à des drames, enfin pas à l’intérieur du couple : Brigitte a 25 ans de plus qu’Emmanuel, notre Président bien-aimé, et cela a l’air de bien se passer, surtout depuis que le visage de Brigitte a été rafraîchi par une petite chirurgie à l’Hôpital américain de Neuilly. Pour les Français, c’est moins le cas mais ça n’est pas le sujet. Le sujet est : une union entre deux âges et deux mentalités très éloignés est-elle possible ? Réponse : oui si l’amour est sincère, et partagé.
Or à Pessan, il semble que cette union du lapin et de la carpe était un peu branlante, selon La Dépêche :
« La relation qui s’est installée démarrait donc sur des bases compliquées, voire ambiguës, et sans doute fort éloignées des aspirations des deux concernés. Elle s’est donc assez vite dégradée et distendue. La dame d’ailleurs s’était récemment rapprochée du Centre d’information des droits de la femme (CIDF). Le monsieur, lui, a fini par découvrir que son épouse avait entamé une relation avec un autre. Une certitude que les enquêteurs ont appris de sa main sur des documents laissés par lui peu avant la mise en œuvre de son acte irréversible. »
Le 20 août 2019, après un an de mariage, c’est le drame. Le quotidien régional précise :
« Mardi, alors qu’elle était encore allongée sur son lit, il lui a tiré une balle dans la tête avec son fusil. Puis, il s’est assis au sol, adossé à une armoire, et a appuyé une seconde fois sur la gâchette. Autant dire que la scène découverte par la fille du défunt comme par les enquêteurs de la gendarmerie était assez insoutenable.
“Nous avons bien entendu procédé aux vérifications d’usage, pour en conclure, comme on pouvait le supposer, qu’il n’y a pas a eu l’intervention d’un tiers”, indique la procureur de la République d’Auch, Charlotte Beluet. Ainsi donc, d’un point de vue judiciaire, l’affaire devrait s’éteindre rapidement, mais au sein de la petite communauté pessannaise, elle devrait plomber l’ambiance encore un certain temps. »
C’est sûr que l’ambiance va être plombée, d’autant que cette semaine était celle de la fête traditionnelle du village. De là à dire que les jeunes époux ont tout gâché, à l’image de ces malheureux qui se jettent sur les rails d’un train ou d’un métro et font râler des milliers de travailleurs pressés qui vont arriver en retard au bureau, ce qui va entraîner des conflits, des engueulades et des burn-out... Un effet domino surmultiplié !
Maintenant, quelle leçon tirer de cette histoire tragique ?
Que l’amour entre deux générations est compliqué ? Oui et non. Que l’amour entre deux continents est compliqué ? Pas forcément. Mais si on s’achète une femme – le commerce dans le sens homme/femme est beaucoup plus répandu que celui dans l’autre sens, celui d’une femme qui s’achète un époux – on peut s’attendre à ce qu’elle soit légèrement vénale, et là on n’accuse pas la malheureuse Gabonaise, qui était peut-être sincèrement amoureuse (de son vieux mari), même si elle a eu une « liaison » ensuite. Le fric, on l’a compris, complique tout, dès lors qu’il est primordial dans un couple. Certaines ethnies pour lesquelles le fric compte plus que l’amour se déchirent dessus constamment.
Il y a trois sortes de mariages : d’amour, de raison et d’argent.
Le mariage d’amour n’empêche pas (trop) la raison de fonctionner ni les problèmes d’argent, le mariage de raison peut laisser place à une certaine tendresse qui ressemble à de l’amour (sur la longue distance, alors), et le mariage d’argent peut parfois rapprocher les êtres... Nous vivons dans un Occident qui permet, grâce au différentiel de revenus, à des hommes de se payer des femmes de pays pauvres ou moins riches.
- On a incliné la photo de Nadine, un peu comme celle de Woerth à la montagne, parce qu’elle prend moins de place allongée que debout
Cela a toujours existé dans la bourgeoisie – mariage de raison ET d’argent, pas forcément d’amour – mais aussi en dehors, on pense au couple emblématique entre Nadine Lhopitalier (ou Tallier) et Edmond de Rothschild, où se mêlent inévitablement argent et amour (et sexe), puisque le Monmon devait bien fantasmer sur la sémillante catho roulée comme une starlette quand il a divorcé de sa première femme... Nadine apprendra et le judaïsme et les bonnes manières, pour devenir la bonne cliente de la télé que tout le monde ou presque connaît.
L’extrait de film qui a peut-être rendu le Monmon ouf de désir :
L’argent ne gâche donc pas tout, il peut perturber l’amour quand il est prédominant, mais il y a deux sortes d’argent prédominant : le manque d’argent et le trop d’argent. La misère peut ruiner un couple, mais la richesse aussi. Regardez ces anciennes épouses de stars américaines qui se sont liguées en une espèce de syndicat des « ex » pour prendre les meilleurs avocats et mieux soutirer du pognon à leurs salopards de maris qui les ont lourdées pour des plus jeunes, en général les mêmes greluches avec 30 ans de moins...
La femme est devenue intouchable
Le deuxième enseignement sociologique à tirer de cette histoire (l’octogénaire et la Gabonaise, pas le couple Monmon/Nadine) c’est la tentative de féminicider le truc. Il est évident que les féministes vont se jeter sur le moindre fait divers concernant une femme pour en exploiter la partie exploitable, car elles vont probablement laisser de côté la souffrance de l’homme trompé.
Et ça n’a pas loupé : le parquet d’Auch (la préfecture du département du Gers, pas l’abréviation d’Auschwitz) évoque un « féminicide suivi d’un suicide » ! En l’occurrence, on pencherait plutôt pour un couplicide... Faudra-t-il employer masculinicide à chaque fois qu’un homme se fait buter ? Et quand une femme se suicide, mettons par amour, et donc par la faute d’un homme qui l’a larguée, est-ce là un féminicide, disons indirect ?
Écoutons la spécialiste de la violence des hommes sur les femmes, Caroline de Haas, le (la ?) génie qui préconisait d’agrandir les trottoirs du quartier de la Chapelle à Paris pour que les migrants arrêtent d’agresser les Françaises :
On en profite pour remettre le coup des trottoirs, dont la vidéo originelle a mystérieusement disparu, mais Valeurs actuelles a fait une sauvegarde :