L’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (AIMH) – composée de 31 États membres –, les Nations unies et l’UNESCO ont accepté une définition universelle du négationnisme.
Selon Gideon Bachar, le chef du département chargé de la lutte contre l’antisémitisme du ministère israélien des Affaires étrangères, et qui a représenté Israël dans les discussions, la nouvelle définition acceptée d’un négationniste de l’Holocauste est « une personne qui doute du nombre de juifs tués, qui nie l’existence des chambres à gaz, ainsi que toute personne qui affirme que les juifs ont soutenu l’Holocauste intentionnellement, pour servir leurs propres intérêts, tels que la création de l’État d’Israël, et aussi tous ceux qui affirme que l’Holocauste est une tragédie parmi tant d’autres dans l’histoire de l’humanité ».
Toutefois, selon Wikipédia, en 2007, l’AIMH a élargi son mandat thématique pour inclure le génocide des Roms. Ce qui est en contradiction avec l’affirmation que l’Holocauste reste un événement exclusivement juif, incomparable avec tous autre cas de souffrance humaine.
Gideon Bachar a déclaré à Radio Israël que cette nouvelle définition universelle ne possède pas de valeur juridique, mais peut contribuer à la lutte contre le négationnisme et l’antisémitisme.
AIMH, qui s’appelait autrefois Groupe de travail pour la coopération internationale en matière de sensibilisation, de mémoire et de recherche (ITF), jusqu’à janvier 2013, est une organisation intergouvernementale créée en 1998. Le mandat de l’organisation est fondée sur les principes énoncés dans la Déclaration du Forum international de Stockholm sur l’Holocauste.
Le 29 janvier 2000, le Forum international de Stockholm sur l’Holocauste a réuni 23 chefs d’État ou premiers ministres et 14 vice-premiers ministres ou ministres de 46 gouvernements. Yehuda Bauer a dirigé le comité scientifique, et Elie Wiesel était le président d’honneur du forum. Une déclaration commune a été adoptée à l’unanimité, comme suit :
1. L’Holocauste (Shoah) a foncièrement remis en question les fondements de la civilisation. Le caractère unique de l’Holocauste aura toujours une signification universelle. Après un demi-siècle, il reste un événement suffisamment proche dans le temps, tel que les survivants peuvent encore témoigner des horreurs subies par le peuple juif. Les terribles souffrances des nombreux millions d’autres victimes des nazis ont laissé une marque indélébile à travers l’Europe.
2. L’ampleur de l’Holocauste, planifié et exécuté par les nazis, doit rester pour toujours gravée dans notre mémoire collective. Les sacrifices altruistes de ceux qui ont défié les nazis et ont parfois donné leur vie pour protéger ou sauver les victimes de l’Holocauste doivent également être inscrits dans nos cœurs. Les profondeurs de cette horreur, et les hauteurs de leur héroïsme, peuvent être un outil de compréhension de la capacité humaine à faire le mal ou le bien
3. L’humanité est encore marqué par le génocide, le nettoyage ethnique, le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie ; la communauté internationale a le devoir solennel de lutter contre ces maux. Ensemble, nous devons soutenir la terrible vérité de l’Holocauste contre ceux qui la nient. Nous devons renforcer l’engagement moral de nos peuples, et l’engagement politique de nos gouvernements, afin de s’assurer que les générations futures puissent comprendre les causes de l’Holocauste et réfléchir à ses conséquences.
4. Nous nous engageons à renforcer nos efforts pour promouvoir l’éducation, la mémoire et la recherche sur l’Holocauste, dans les pays qui ont déjà fait beaucoup et ceux qui choisissent de se joindre à cet effort.
5. Nous partageons l’engagement d’encourager l’étude de l’Holocauste dans toutes ses dimensions. Nous allons promouvoir l’éducation sur l’Holocauste dans nos écoles et nos universités, dans nos communautés et y encourager d’autres institutions.
6. Nous nous engageons à honorer la mémoire des victimes de l’Holocauste et ceux qui se sont battus. Nous encouragerons les formes adéquates de commémoration de l’Holocauste, y compris une journée annuelle de la mémoire de l’Holocauste, dans nos pays.
7. Nous nous engageons à faire la lumière sur les zones encore sombres de l’Holocauste. Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour faciliter l’ouverture des archives afin de s’assurer que tous les documents portant sur l’Holocauste soient accessibles aux chercheurs.
8. Il convient que cette première grande conférence internationale du nouveau millénaire déclare son engagement à planter les graines d’un avenir meilleur dans le sol d’un passé amer. Nous sympathisons avec la souffrance des victimes et nous nous inspirons de leur lutte. Notre engagement doit être pour la mémoire des victimes qui ont péri, pour le respect des survivants qui sont encore avec nous, et nous réaffirmons l’aspiration commune de l’humanité à la compréhension mutuelle et la justice.
Les objectifs déclarés de l’AIMH sont de mobiliser et de coordonner le soutien des dirigeants politiques et sociaux de l’éducation sur l’Holocauste, la mémoire et la recherche au niveau national et international.